« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


jeudi 27 mai 2010

John Langshaw Austin, Le langage de la perception


John Langshaw Austin
Le langage de la perception
Traduction de Paul Gochet
Nelle édition revue et corrigée par B. Ambroise
Introduction de Bruno Ambroise et Sandra Laugier
Vrin
2007


Présentation de l'éditeur
La tradition empiriste considère que le connaissance du monde qui nous entoure se fait au moyen des sens qui nous en offrent une représentation. Lorsque cette perception n’est pas illusoire, c’est-à-dire lorsque les sens ne trompent pas, elle considère que le sujet peut fonder sur cette perception une connaissance vraie. Austin critique de manière dévastatrice tous les arguments qui soutiennent cette vision « scolastique » des choses et, en cela digne héritier du « réalisme oxonien », montre qu’il n’y a aucun sens à prétendre que les sens « représentent » quoi que ce soit, ni par conséquent qu’ils nous trompent, ni à vouloir « fonder » la connaissance sur la perception. S’appuyant, sur l’usage ordinaire du langage, considéré comme critériel, plutôt que sur une recontruction logique jugée illusoire, il propose une autre logique de la perception et de la connaissance qui lui permet de rejeter toutes les positions philosophiques idéalistes ou réalistes en revenant à la position ordinaire de « l’homme de la rue ».

Aucun commentaire: