« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


mardi 3 avril 2012

Lire les sciences sociales, La responsabilité de l’écrivain. Littérature, droit et morale en France XIXe-XXIe siècle de Gisèle SAPIRO, 13 avril 2012





vendredi 13 avril 2012


Présentation et discussion de l’ouvrage

La responsabilité de l’écrivain. Littérature, droit et morale en France XIXe-XXIe siècle

de

Gisèle SAPIRO

En présence de l’auteur

Présentation par Cécile Rabot

Un écrivain peut-il tout dire et, si non, quelles sont les limites que la société et l’époque lui assignent ? Un écrivain doit-il tout dire et, si oui, les lois de la République des lettres lui font-elles obligation d’enfreindre celles du pouvoir et de la morale ? Depuis le XVIIIe siècle, les discours sur les dangers de la lecture et l’influence subversive des hommes de lettres sur les esprits confortent la croyance dans les pouvoirs de l’écrit. Face à eux, tenants de l’art pour l’art et partisans de l’engagement des intellectuels se retrouvent autour de la défense d’une éthique propre à la littérature. Ces débats, hantés à l’origine par la mémoire des événements révolutionnaires et profondément redéfinis au moment de l’épuration par la « collaboration de plume », n’ont cessé depuis deux siècles d’animer les prétoires, le Parlement et les colonnes de presse. Cet ouvrage en restitue toute l’importance, intellectuelle et politique, à travers l’étude de quatre moments-clés, qui marquent autant d’étapes dans l’histoire de la liberté d’expression et de la morale publique en France : la Restauration, le Second Empire, la Troisième République et la Libération. On y revisite des procès célèbres : ceux de Béranger, Courier, Flaubert, Baudelaire, ceux des naturalistes et, à partir d’archives inédites, ceux des intellectuels collaborationnistes. L’épilogue examine la redéfinition de ces enjeux des années 1950 à nos jours : les formes de censure se font plus discrètes, la parole de l’écrivain a perdu de son poids dans l’espace public, mais l’actualité montre que la littérature peut et sait encore être scandaleuse.

9 h 30 - 11 h 30

CNRS/site Pouchet (salle 159), 59-61, rue Pouchet, 75017 Paris
Métro ligne 13 (Guy Moquet/Brochant), Bus 66 (La Jonquière)

Contact : lirelessciencessociales@gmail.com


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59-61 rue Pouchet,
75849 Paris Cedex 17.

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