Sous la direction de
Christiane Chauviré et Sabine Plaud
Ellipses
2012
Présentation de l'éditeur
Longtemps tenu pour un auteur ésotérique, Wittgenstein est aujourd’hui
une référence centrale dans la vie intellectuelle, et il ne s’agit plus
d’un simple effet de mode. Son œuvre est présente dans le paysage
international, non seulement en philosophie, mais aussi en sciences
humaines et sociales : la sociologie, l’anthropologie, la philosophie du
droit et de l’économie s’en inspirent. Elle a largement débordé le
monde anglophone, où elle façonne une partie de la réflexion depuis plus
d’un demi-siècle. Pourtant, l’appréhension philosophique de cette œuvre
est loin d’être univoque, puisque l’on a assisté, depuis la mort de
Wittgenstein en 1951, à une série de lectures divergentes de ses textes,
dont les plus prégnantes méritent d’être ici expliquées. Les points de
vue sur Wittgenstein se sont par ailleurs multipliés : d’abord lu dans
les années 1950-1960 comme philosophe avant tout logicien, en fonction
du Tractatus et dans le sillage de ses maîtres Frege et Russell, comme
mystique ou comme philosophe du langage, au vu de sa « seconde »
philosophie, il apparaît ensuite comme l’auteur d’une œuvre complexe et
multidimensionnelle touchant à des questions de philosophie générale
(expérience, signification, réalité, etc.). Le présent ouvrage se donne
pour tâche de cartographier ce réseau complexe qu’est la philosophie de
Wittgenstein, d’abord en présentant les grands textes et les thèmes
majeurs qui ont jalonné son parcours philosophique, puis en introduisant
aux différentes lectures qui en ont été proposées dans la tradition
interprétative.
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