lire les sciences sociales
Vendredi 21 septembre
2012
SOCIOLOGIE DE LA PSYCHANALYSE
Présentation et discussion des travaux de
Samuel
LÉZÉ et Sandrine GARCIA
En présence des auteurs
L’autorité des psychanalystes, S. Lézé (Paris, PUF, 2010). Comment expliquer la place ambiguë de la
psychanalyse dans notre société ? S. Lézé a exploré pendant une dizaine
d’années l’univers parisien de la psychanalyse. Il relate non seulement le
parcours des patients et des psychanalystes dans un monde qui possède ses propres
règles, mais aussi un épisode-clé de l’histoire du mouvement freudien en France
(États Généraux de la psychanalyse, Réglementation du titre de
psychothérapeute, parution d’un Livre
noir de la psychanalyse), dont l’autorité est aujourd’hui contestée
au nom de la scientificité et de l’efficacité de psychothérapies modernes…À
travers l’anthropologie d’un lieu commun faussement familier et qui suscite le
plus souvent une critique radicale ou un engouement total, l’auteur interroge
la rationalité d’une pratique finalement méconnue de la plupart d’entre nous. Présentation et discussion par Michel
Daccache
Mères sous influence, S. Garcia (Paris, La Découverte, 2011). Comment est-on passé de la
dénonciation de la « maternité esclave » par le MLF à la culpabilisation des
mères ? De quelle manière la toute-puissance exercée par les parents sur leurs
enfants a-t-elle cédé la place à l'encadrement des mères et des pères par les
professionnels de la santé et de l'éducation ? Interrogeant ces évolutions
paradoxales, S. Garcia donne à voir comment, durant la lutte pour la régulation
des naissances, de nombreux médecins dénoncent le magistère moral exercé par un
Ordre des médecins majoritairement catholique, au profit d'une autorité se
voulant uniquement scientifique. Puis, revisitant les étapes majeures de la
construction de la « cause de l'enfant », l'auteure montre comment nombre de
psychanalystes de l'enfant - en particulier Françoise Dolto - investissent
massivement le champ de l'éducation : le destin des femmes passe désormais par
le bien-être de l'enfant tel que le définissent ces experts. Ce brouillage des
registres entre clinique et morale aboutit à la dénonciation d'une nouvelle
maltraitance : la « violence éducative » qu'exerceraient les parents
réfractaires aux bons usages. D'où l'émergence d'un militantisme individuel et
institutionnel pour faire sanctionner les « déviances » parentales, au risque
de stigmatiser les pratiques les plus éloignées de la norme incarnée par les
classes moyennes : celles des milieux populaires. Présentation et discussion par Sophie Noël
14 h 00 - 19 h 00
CNRS/Site Pouchet, Salle 221
59 - 61, rue Pouchet, 75017
Paris
métro ligne 13 - Guy Moquet
| Brochant , Bus 66 - La
Jonquière
Contact : lirelessciencessociales@gmail.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire