« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


mercredi 12 septembre 2012

Perry Anderson, Le Nouveau Vieux monde. Sur le destin d’un auxiliaire de l’ordre américain

Perry Anderson
Le Nouveau Vieux monde
Sur le destin d’un auxiliaire de l’ordre américain
Traduit de l’anglais par Cécile Arnaud
Agone
2011

Avant-propos
 
Présentation de l'éditeur
Dans le contexte de la montée générale du néolibéralisme, l'autosatisfaction des élites européennes et de leurs porte-parole accompagne le mépris des populations. A ce niveau, l'absence d'un réel clivage politique empêche l'émergence d'une véritable sphère publique en Europe. La bonne conscience entretient les illusions, comme celle d'une autonomie vis-à-vis des Etats-Unis. Entre la réalité d'un régime politique produisant des effets plus ou moins uniformes sur l'ensemble de son territoire et l'intensité incomparablement supérieure de la vie interne de chacune des nations qui la composent, l'Europe ressemble beaucoup à un objet impossible. 
Ce livre veut contribuer à rompre le concert d'échos médiatiques qu'est aujourd'hui l'Union européenne pour en faire un objet de véritables choix politiques. L'historien britannique Perry Anderson rassemble ici quinze ans d'observations et de réflexions pour retrouver le fil rompu des grands penseurs politiques de l'Europe. Alternant les points de vue généraux sur l'organisation du continent et sur les réalités nationales, il envisage aussi bien la question des origines historiques que les enjeux les plus actuels - comme l'élargissement vers l'Orient. 
Une partie du chapitre consacré à la France est déjà parue sous le titre La Pensée tiède (2005), ici actualisée et replacée au sein d'une réflexion globale sur place de la vieille Europe dans le nouvel ordre mondial.

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