Capitalisme, travail et émancipation chez Marx
Presses Universitaires du Septentrion
2012
Présentation de l'éditeur
L'œuvre de Marx est construite autour d'un triptyque « travailliste » –
anthropologie générale, socio-économie historique et utopie sociale –
dont il s’agit de montrer la puissance, la pertinence et l’actualité.
Même si la centralité du travail ne s’institue et ne semble valoir que
pour le seul monde moderne, il ne saurait y avoir de société qui n’ait
fait, d’une manière ou d’une autre, l’expérience du travail comme forme
essentielle de la condition humaine. Si la philosophie du travail
définit fondamentalement l’être humain, il revient à la socio-économie
des modes de production – en particulier le capitalisme où règne la «
loi de la valeur» – de montrer que, dans l’histoire, le travail a
toujours été l’objet de multiples aliénations qui obèrent la vérité
anthropologique dont il est universellement porteur. Seule une société
émancipée de toutes les formes de domination pesant sur le travail
permettra à chacun de ses membres de s’épanouir pleinement. On peut bien
sûr discuter tel ou tel point du « travaillisme » marxien, à commencer
par l’utopie communiste. Mais tant que notre horizon social restera
dominé par le capitalisme, cette approche constituera une ressource
incontournable pour comprendre le présent, le subvertir et dégager une
perspective d’émancipation.
Richard Sobel, philosophe et économiste de formation, est
maître de conférences en économie à l'Université Lille 1 et chercheur au
Clersé (UMR 8019 CNRS). Il est directeur-adjoint de la Revue Française de Socio-Économie (La
Découverte) et membre du Conseil d’Administration de l’Association
Française d’Économie Politique. Ses travaux d’histoire de la pensée,
d’épistémologie et philosophie économique portent notamment sur les
liens entre économie et politique dans les sociétés où domine le
capitalisme.
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