« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


mercredi 22 janvier 2014

Jocelyn Benoist, Le Bruit du sensible

Jocelyn Benoist
Le Bruit du sensible
Cerf
2013

Présentation de l'éditeur
Qu’est-ce que la perception ? Par elle, que nous disent les sens du monde, de l’autre et de nous-même ? Rien ! Les sens sont muets. Ils n’ont rien à nous dire ! Telle est la réponse de Jocelyn Benoist. Il est essentiel, pourtant, que nous puissions en parler. Seulement c’est nous qui parlons, non eux.
Et si, voulant faire droit à la réalité de notre expérience sensible, nous commencions par renoncer à la traiter d’abord comme un discours ? Le mutisme des sens demeure traversé de bruits. Jocelyn Benoist, envers et contre un certain traitement philosophique de la perception — qui la confond avec la connaissance que nous pouvons en tirer ou le sens que nous pouvons lui donner —, nous invite à écouter en elle le bruissement du sensible. Selon lui, pour rendre celui-ci pleinement audible, il faut congédier ce que la philosophie aujourd’hui appelle « le problème de la perception » et, peut-être, renoncer au concept même de « perception » tel que nous l’héritons de la philosophie moderne, au profit d’une enquête sur la texture réelle et poétique du sensible.
Jocelyn Benoist est professeur à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, membre de l'Institut universitaire de France et directeur des archives Husserl de Paris (ENS). Il est directeur de la collection « Passages » aux Éditions du Cerf.  

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