« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


mardi 3 juin 2014

Présentation et discussion de L'EMPIRE DE LA VALEUR. Refonder l'économie. de André Orléan, Lire Les Sciences Sociales, 6 juin 2014



Vendredi 6 juin: 
Présentation et discussion de
L'EMPIRE DE LA VALEUR
Refonder l'économie
|SEUIL La couleur des idées 2011|
de André Orléan
par Stéphane Dorin
en présence de l’auteur
La crise financière a révélé au grand jour les limites de la théorie économique : celle-ci n’a su ni prévoir les désordres à venir, ni même simplement nous mettre en garde contre de possibles instabilités. Cet aveuglement est le signe d’un profond dysfonctionnement qui exige plus qu’un simple replâtrage pour être corrigé : un renouvellement radical des méthodes et des concepts, au premier rang desquels celui de valeur économique. Pour le dire simplement, les économistes conçoivent la valeur, que ce soit celle des marchandises ou celle des titres financiers, comme ayant la nature d’une grandeur objective qui s’impose aux acteurs et à leurs interactions, à la manière d’une force naturelle. Ceci est apparent dans le domaine financier au travers des formules mathématiques que calculent les économistes pour établir la juste évaluation des actifs. La crise a montré que ces formules n’étaient pas fiables. Cela ne tient pas à une insuffisante habileté à mener des calculs complexes mais à la nature même de la question posée. Il n’existe pas une juste valeur, ni pour les marchandises, ni pour les titres, mais différents prix possibles en fonction des intérêts et des croyances. À partir de ce nouveau cadre d'analyse, c'est toute la science économique qu'il s'agit de refonder.

André Orléan est économiste. Il est directeur de recherche au CNRS et directeur d'études à l'EHESS. Il fait partie du comité de direction de la revue Annales. Il est président de l'Association Française d'Économie Politique et membre des Économistes atterrés. Il a notamment prix position contre la signature du Pacte Budgétaire Européen. Il est entre autres l'auteur de La Monnaie souveraine (avec Michel Aglietta, Odile Jacob, 1998), du Pouvoir de la finance (Odile Jacob, 1999), et de De l'euphorie à la panique, penser la crise financière (Éditions de la Rue d'Ulm, 2009).

Stéphane Dorin est sociologue. Maître de Conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8, il enseigne également à l’Université Paris 13 et à l’EHESS. Ses travaux relèvent de la sociologie des pratiques culturelles, et notamment de la musique - savante ou populaire. Ses recherches actuelles portent sur la recomposition des échelles de légitimité culturelle à l’ère du numérique et des formes de consommation de la culture savante. Il a notamment dirigé Sound Factory. Musique et logiques de l’industrialisation (éditions Uqbar/Mélanie Séteun, 2012). Pour plus d'informations, consulter sa page personnelle : http://www.stephanedorin.fr/


vendredi 6 juin 14h00-17h00
CNRS | SITE POUCHET – SALLE 255
59 – 61, rue Pouchet, 75017 Paris
métro ligne 13 – Guy Moquet | Brochant , Bus 66 – La Jonquière
Blog du séminaire: llss.hypotheses.org
facebook: lirelessciencessociales

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