« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


jeudi 9 octobre 2014

L'informel pour informer. Les journalistes et leurs sources, Sous la direction de Jean-Baptiste Legavre

L'informel pour informer
Les journalistes et leurs sources
Sous la direction de Jean-Baptiste Legavre
Editions Pepper / L’Harmattan
2014

Présentation de l'éditeur
Les journalistes aiment rappeler que leur métier se construit dans la distance. Distance avec les pouvoirs, distance avec les « sources » – celles qui donnent des informations aux gens de presse. Mais comment obtenir des informations qui ne seraient pas le reflet des seuls discours des institutions et de leurs stratégies de communication ? Par un apparent paradoxe, les journalistes n’ont d’autre choix que de quitter, au moins un temps, les habits commodes (et utiles) des défenseurs-de-la-démocratie pour se rapprocher de leurs sources. Tout le paradoxe est là : être « au contact » des sources n’est pas sans risque – le spectre de la « connivence » n’est jamais loin – mais permet aussi de recueillir de précieuses informations pour rendre compte. C’est bien ici que prend place ce qu’il convient d’appeler l’informel. Le mot permet d’éclairer un ensemble de pratiques qui s’opposent a priori à la dimension officielle, publique, du métier, d’indiquer et de comprendre des écarts, des tensions, des intrications. Il fait entrer qui s’y essaie dans une zone grise occupée par journalistes et informateurs, une zone faite de compromis, d’essais et d’erreurs. Mais il enrichit la compréhension de l’activité, en laissant aux moralistes le rôle (commode) de dénoncer, loin de la bataille.

Jean-Baptiste Legavre est professeur des universités en sciences de l’information et de la communication à l’Université Panthéon-Assas (Paris II). Il dirige l’Ecole de journalisme de l’Institut français de presse.

Ont collaboré à cet ouvrage : Carole Bachelot, Olivier Baisnée, Samuel Bouron, Ivan Chupin, Jamil Dakhlia, Oliver Hahn, Nicolas Hubé, Eric Lagneau, Pierre Mayance, Rémy Rieffel, Philippe Riutort.


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