« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


mercredi 2 mars 2016

Jérôme Meizoz, La littérature "en personne". Scène médiatique et formes d'incarnation

Jérôme Meizoz
La littérature "en personne"
Scène médiatique et formes d'incarnation
Slatkine
Érudition 
2016

Présentation de l'éditeur
Que se passe-t-il quand les écrivains (et les artistes en général) sont appelés à se produire «en personne » devant un public ? Quel est l’impact sur le champ littéraire de la tendance à une spectacularité généralisée, à l’ère médiatique moderne ? Quel impact ces formes d’incarnation des auteurs ont-elles sur la lecture ? Comment, dans un tel dispositif, redéfinir la complexité de la notion d’« auteur » ? Enfin, quel enjeu y a-t-il à envisager la littérature comme une activité, plutôt que comme un corpus inerte de « textes » ? À travers des figures aussi diverses qu’Arthur Cravan, Henri Calet, L.-F. Céline, Michel Houellebecq, Annie Ernaux, Gaston Cherpillod, Richard Millet, Jean d’Ormesson, Jean-Philippe Toussaint, Noëlle Revaz, Edouard Louis, Jean-Pierre Rochat ainsi que celles de slameurs contemporains, cet essai examine l’activité littéraire et son dispositif complexe, l’exposition médiatique des auteurs et leur statut de «marque » éditoriale.
Jérôme Meizoz, né en Valais en 1967, vit à Lausanne. Il est professeur associé de littérature française à l’UNIL où il co-dirige la Formation doctorale interdisciplinaire. Lauréat du Prix de l’Académie suisse des sciences humaines (ASSH) en 2005, il est l’auteur de nombreuses études : L’Âge du roman parlant 1919-1939 (2001, préface de Pierre Bourdieu), Le Gueux philosophe. Jean-Jacques Rousseau (2003), L’Œil sociologue et la littérature (2004), Postures littéraires. Mises en scène modernes de l’auteur (2007) et La Fabrique des singularités (2011). Ses textes polémiques ont été réunis dans Confrontations (2005) et dans Saintes colères (2014). Le récit Morts ou vif, a reçu la mention « Livre de la Fondation Schiller 2000 » avant Les Désemparés (2005), Père et passe (2008), Séismes (2013), Temps mort (2014, préface d’Annie Ernaux) et Haut Val des loups (2015).

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