Cheraïa
Pierre Bourdieu
© Pierre Bourdieu / Fondation Pierre Bourdieu, Saint-Gall.
Courtesy : Camera Austria, Graz
Courtesy : Camera Austria, Graz
Pierre Bourdieu.
Images d’Algérie. Une affinité élective
Images d’Algérie. Une affinité élective
Au Château de Tours
du 16 juin au 04 novembre 2012
Le
18 mars 2012 a été célébré le 50e anniversaire des accords d’Évian, qui
mirent fin à la guerre d’Algérie. À cette occasion, le Jeu de Paume
propose une exposition des photographies de Pierre Bourdieu prises en
Algérie de 1958 à 1961.
D’abord appelé du contingent en 1955, Pierre Bourdieu (1930-2002) séjourne une deuxième fois en Algérie, où il enseigne à la Faculté des lettres d’Alger de 1958 à 1961. C’est dans ce pays secoué par la guerre que s’affirme la vocation de ce jeune philosophe pour la sociologie. Et c’est dans ce même contexte qu’il utilise la photographie comme support à ses recherches. En autodidacte, il va alors développer une approche du monde social à hauteur d’homme.
La photographie, "manifestation de la distance de l’observateur qui enregistre et qui n’oublie pas qu’il enregistre", convient à la "théorie de la pratique" qu’il est en train d’initier. Elle est surtout pour lui, dans ces moments d’urgence et de prise de risque permanents, "une façon d’essayer d’affronter le choc d’une réalité écrasante."
La photographie offre à Pierre Bourdieu une formidable conversion du regard et, en lui permettant d’appréhender une méthode en construction, ses images ajoutent une facette essentielle à ses études ethnographiques et sociologiques. Elles sont aussi, par leur valeur documentaire, une source d’information sur la société algérienne et un moyen de compréhension de nos histoires communes. La beauté de ses photographies tient dans la force de leurs cadrages et dans l’attention particulière que Bourdieu porte à ce pays, et à ces hommes et ces femmes qu’il voulait réhabiliter dans ses images.
Pierre Bourdieu plaçait son œuvre photographique dans le contexte de son travail sociologique, tout en soulignant les liens d’affection qu’il entretenait avec ce pays. D’Alger à la Kabylie, il captait une Algérie en pleine mutation. Un demi-siècle est passé et, aujourd’hui encore, ses images ont valeur de témoignage.
Exposition conçue par Christine Frisinghelli
et Franz Schultheis
Exposition organisée et produite par
Camera Austria et la Fondation Bourdieu
en collaboration avec le Jeu de Paume et la Ville de Tours.
En partenariat avec Courrier international, Le Magazine Littéraire,
France Bleu Touraine, France Culture.
> CHÂTEAU DE TOURS
25 avenue André Malraux – 37000 Tours
Tél. : 02 47 70 88 46
Horaires : du mardi au vendredi de 14 H à 18H,
samedi et dimanche 14 H 15 à 18 H
Entrée expositions Jeu de Paume : 3 € (tarif réduit : 1,50 €)
D’abord appelé du contingent en 1955, Pierre Bourdieu (1930-2002) séjourne une deuxième fois en Algérie, où il enseigne à la Faculté des lettres d’Alger de 1958 à 1961. C’est dans ce pays secoué par la guerre que s’affirme la vocation de ce jeune philosophe pour la sociologie. Et c’est dans ce même contexte qu’il utilise la photographie comme support à ses recherches. En autodidacte, il va alors développer une approche du monde social à hauteur d’homme.
La photographie, "manifestation de la distance de l’observateur qui enregistre et qui n’oublie pas qu’il enregistre", convient à la "théorie de la pratique" qu’il est en train d’initier. Elle est surtout pour lui, dans ces moments d’urgence et de prise de risque permanents, "une façon d’essayer d’affronter le choc d’une réalité écrasante."
La photographie offre à Pierre Bourdieu une formidable conversion du regard et, en lui permettant d’appréhender une méthode en construction, ses images ajoutent une facette essentielle à ses études ethnographiques et sociologiques. Elles sont aussi, par leur valeur documentaire, une source d’information sur la société algérienne et un moyen de compréhension de nos histoires communes. La beauté de ses photographies tient dans la force de leurs cadrages et dans l’attention particulière que Bourdieu porte à ce pays, et à ces hommes et ces femmes qu’il voulait réhabiliter dans ses images.
Pierre Bourdieu plaçait son œuvre photographique dans le contexte de son travail sociologique, tout en soulignant les liens d’affection qu’il entretenait avec ce pays. D’Alger à la Kabylie, il captait une Algérie en pleine mutation. Un demi-siècle est passé et, aujourd’hui encore, ses images ont valeur de témoignage.
Exposition conçue par Christine Frisinghelli
et Franz Schultheis
Exposition organisée et produite par
Camera Austria et la Fondation Bourdieu
en collaboration avec le Jeu de Paume et la Ville de Tours.
En partenariat avec Courrier international, Le Magazine Littéraire,
France Bleu Touraine, France Culture.
> CHÂTEAU DE TOURS
25 avenue André Malraux – 37000 Tours
Tél. : 02 47 70 88 46
Horaires : du mardi au vendredi de 14 H à 18H,
samedi et dimanche 14 H 15 à 18 H
Entrée expositions Jeu de Paume : 3 € (tarif réduit : 1,50 €)
source: Jeu de Paume
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