« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


samedi 17 mars 2012

Conseil international des sciences sociales, Rapport mondial sur les sciences sociales. Divisions dans les savoirs

Conseil international des sciences sociales 
Rapport mondial sur les sciences sociales 
Divisions dans les savoirs 
éditions du Croquant
2012

Présentation de l'éditeur
Au cours des vingt dernières années, les sciences sociales se sont largement internationalisées. Elles sont enseignées partout ou presque. Les résultats de leurs recherches sont largement disséminés. Une forte demande pour une expertise en sciences sociales est exprimée tant par les décideurs et les médias que par le grand public ; les concepts et les théories des sciences sociales influent plus que jamais sur l’opinion publique et sont présents dans les débats. Toutefois des disparités dans la production et l’utilisation des savoirs limitent la capacité des scientifiques à comprendre comment différentes sociétés fonctionnent et évoluent. Ces divisions empêchent de fournir aux décideurs et à la société les savoirs dont ils ont besoin pour faire face aux grands enjeux contemporains.
La pauvreté, les inégalités et le changement climatique sont autant de problèmes auxquels les sciences sociales doivent apporter des éléments de réponse. Plus et de meilleures sciences sociales sont requises. Pour ce faire,des capacités en sciences sociales doivent être développées, particulièrement dans les régions où les problèmes sociaux sont les plus aigus et les systèmes de recherche les plus faibles.
Le Rapport fait le point sur l’état des sciences sociales dans le monde. Il :
• analyse quelques-uns des défis mondiaux auxquels l’humanité est confrontée, tels que les perçoivent d’éminents chercheurs de diverses disciplines, et montre quel est l’apport des sciences sociales à leur analyse comme à leur résolution ;
• décrit l’organisation de la production des sciences sociales dans différentes régions du monde, en insistant plus particulièrement sur les problèmes rencontrés ;
• met en évidence les facteurs qui contribuent à la limitation des capacités nationales, y compris la fuite des cerveaux ;
• analyse les disparités dans la production des savoirs qui résultent des inégalités entre régions et pays dans les capacités de recherche ;
• évalue le degré d’internationalisation des sciences sociales, les tendances à l’homogénéisation et propose des alternatives aux hégémonies existantes ;
• analyse les divisions et les passerelles entre les disciplines et identifie les nouvelles tendances dans les thématiques de recherche, les méthodes et les champs disciplinaires ;
• évalue l’impact des tendances récentes dans les domaines de l’évaluation et du financement, notamment vers plus de concurrence dans la production des sciences sociales ;
• analyse les rapports entre chercheurs, décideurs et membres de la société civile ;
• fait des propositions concrètes pour relever les défis et renforcer les sciences sociales.
Produit par le Conseil international des sciences sociales à la demande de l’UNESCO, ce rapport est issu de la collaboration d’éminents spécialistes d’horizons géographiques multiples.

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