De notre servitude involontaire
Édition actualisée & augmentée
Agone
2013
Présentation de l'éditeur
C’est l’adhésion inconsciente des agents qui fait la
force du système capitaliste, la connivence non intentionnelle, forme de
complicité qui s’ignore parce qu’elle va sans dire et sans y penser.
Elle provient du fait que les structures objectives externes et les
structures subjectives internes sont dans un rapport plus ou moins
étroit de correspondance qui conduit les individus à agir spontanément
de façon compatible, à leur insu même, avec la logique objective du
système qu’ils ont intériorisée (en vertu de la place qu’ils y occupent,
des propriétés qu’ils détiennent, etc.). De sorte qu’ils peuvent
continuer à faire corps avec le système alors même qu’ils ont commencé,
grâce à une « prise de conscience » politique, à se détacher de lui,
voire à développer une résistance dans le système qu’ils confondent
volontiers avec une lutte contre le système. Mais tant que l’opposition
se manifeste dans le système (même si c’est pour critiquer avec
virulence certains de ses défauts), elle demeure ambiguë, dans la mesure
où, tout en créant des discordances dans l’adhésion à l’ordre établi,
elle lui est néanmoins utile en l’incitant à trouver les moyens de
restaurer le consensus sans que jamais l’essentiel (qui est la vraie
racine de tous les défauts dénoncés) soit remis en question.
Ce livre inaugure la réflexion de l’auteur sur le rôle, central
et ambigu, des classes moyennes dans le système politique dominant des
pays riches : la démocratie représentative et l’ordre social
capitaliste.
Alain Accardo tient une chronique dans La Décroissance ; sociologue, il est notamment l’auteur, aux éditions Agone, de Introduction à une sociologie critique (2006), Journalistes précaires, journalistes au quotidien (2007), Le Petit Bourgeois gentilhomme (2009) et Engagements (2011).
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