« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


vendredi 6 mars 2015

en poche: Jérôme MEIZOZ, L'Age du roman parlant (1919-1939) . Seconde édition augmentée d'une postface (Préface de Pierre BOURDIEU)

Jérôme Meizoz
L'Age du roman parlant (1919-1939)
Ecrivains, critiques, linguistes et pédagogues en débat 
Seconde édition augmentée d'une postface
Droz
Titre courant
2015 

Présentation de l'éditeur
Durant l’entre-deux guerres, dans l’aire francophone, se met en place un roman parlant, véritable pendant littéraire du cinéma parlant. Cette innovation trop peu remarquée jusqu’ici, engage une voie capitale du roman au XXe siècle : le récit s’y fait passer pour un bouche-à-oreille immédiat et parvient à occulter la médiation de l’écrit, donc de la forme.
Par le biais des nouvelles poétiques de l’oral, les romanciers, de Louis-Ferdinand Céline à Louis Aragon, de Jean Giono à Raymond Queneau, Blaise Cendrars, C.F. Ramuz ou Henry Poulaille, tiennent sur la langue littéraire un discours critique, contre l’étroitesse normative de la grammaire traditionnelle.
Le récit oralisé va ainsi susciter, durant deux décennies, de vifs débats entre écrivains et critiques, mais aussi entre grammairiens (Thérive, Hermant), linguistes (Bally, Vendryès, Frei) et pédagogues (Freinet).
Dans cette enquête où poétique et sociologie interviennent de concert, défiant les cloisons ordinaires des disciplines, le roman parlant apparaît comme un formidable révélateur du lien entre les enjeux esthétiques et les positions littéraires, par-delà sociales et politiques, des écrivains.

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