Ludwig Wittgenstein
Carnets secrets
1914-1916
Traduction et présentation par Jean-Pierre Cometti
Collection « Cadratins »
Chemin de Ronde
2010
Présentation de l'éditeur
Le 9 août 1914, Wittgenstein, qui s’est engagé deux jours plus tôt, rejoint son régiment stationné à Cracovie. Après une brève formation, il est affecté sur un aviso-torpilleur, le Goplana, à bord duquel il fait l’expérience de la guerre.
Les notes qui composent les présents carnets datent de cette période. Initialement rédigées dans un code qui lui permettait de soustraire certains passages aux éventuels regards indiscrets, elles s’étendent du 9 août au 30 octobre 1914, du 30 octobre 1914 au 22 juin 1915 et du 28 mars au 19 août 1916. Les réflexions personnelles, voire intimes qui en font partie s’y entrelacent à ses méditations philosophiques, plus spécifiquement liées aux problèmes qui devraient donner naissance au Tractatus logico-philosophicus, achevé en 1918, autant qu’à son souci permanent du « travail » dans un contexte qui n’aurait pu être pire. Le Wittgenstein « secret » qui s’y révèle n’est sans doute pas celui que le Tractatus permet spontanément d’imaginer; il permet toutefois d’entrevoir un visage qui n’est pas étranger à celui de sa philosophie – un visage qui s’accorde avec la dimension morale que revêtaient à ses yeux les problèmes intellectuels.
Les notes qui composent les présents carnets datent de cette période. Initialement rédigées dans un code qui lui permettait de soustraire certains passages aux éventuels regards indiscrets, elles s’étendent du 9 août au 30 octobre 1914, du 30 octobre 1914 au 22 juin 1915 et du 28 mars au 19 août 1916. Les réflexions personnelles, voire intimes qui en font partie s’y entrelacent à ses méditations philosophiques, plus spécifiquement liées aux problèmes qui devraient donner naissance au Tractatus logico-philosophicus, achevé en 1918, autant qu’à son souci permanent du « travail » dans un contexte qui n’aurait pu être pire. Le Wittgenstein « secret » qui s’y révèle n’est sans doute pas celui que le Tractatus permet spontanément d’imaginer; il permet toutefois d’entrevoir un visage qui n’est pas étranger à celui de sa philosophie – un visage qui s’accorde avec la dimension morale que revêtaient à ses yeux les problèmes intellectuels.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire