De la guerre à la communauté universelle
Entre droit et politique
Fayard
2013
Présentation de l'éditeur
L’espoir
né de la création de l’Organisation des Nations unies après la Seconde
Guerre mondiale n’a pas été suivi des bienfaits attendus et la fin de la
guerre froide n’a pas été l’occasion de nouvelles avancées dans la
prévention des conflits. Le monde globalisé reste en proie à la
violence, aux entraves à la liberté, aux inégalités grandissantes, à un
usage inconscient et destructeur des ressources de la planète. Cette
situation impose de penser une nouvelle organisation de la communauté
universelle, ce qui ne se fera pas sans un changement de paradigme. Le
principe qui préside encore à l’organisation du monde est celui de la
division en États souverains. Mais il est illusoire de croire que la
souveraineté puisse être la condition de la paix. Dans un nombre
grandissant d’États, elle est réduite à un pouvoir de répression. Elle
ne garantit pas la liberté des groupes ni la recherche du bonheur
commun. Elle fait obstacle aux avancées du droit international et elle
permet l’impunité des dirigeants.
Partant de ce constat, Monique Chemillier-Gendreau met sa longue expérience du droit (par l’enseignement, mais aussi par la participation à des procédures internationales) au service d’une analyse critique de la situation actuelle. Elle prône l’abandon du concept de souveraineté, porteur des possibilités de guerre, au profit de celui d’association politique des hommes libres, retour à la liberté du peuple, mais aussi à sa responsabilité. Si elle défend cette idée à l’échelle des communautés nationales, elle l’élargit à toutes les communautés politiques, infra ou supra-nationales. Partout où des hommes et des femmes assemblés ont à décider d’une part de leur destin, le politique doit être réhabilité contre l’emprise de l’économique et contre les bureaucraties actuellement à l’œuvre.
Partant de ce constat, Monique Chemillier-Gendreau met sa longue expérience du droit (par l’enseignement, mais aussi par la participation à des procédures internationales) au service d’une analyse critique de la situation actuelle. Elle prône l’abandon du concept de souveraineté, porteur des possibilités de guerre, au profit de celui d’association politique des hommes libres, retour à la liberté du peuple, mais aussi à sa responsabilité. Si elle défend cette idée à l’échelle des communautés nationales, elle l’élargit à toutes les communautés politiques, infra ou supra-nationales. Partout où des hommes et des femmes assemblés ont à décider d’une part de leur destin, le politique doit être réhabilité contre l’emprise de l’économique et contre les bureaucraties actuellement à l’œuvre.
Professeur émérite de
droit public et de science politique à l’Université Paris-Diderot,
Monique Chemillier-Gendreau est l’auteur d’Humanité et souverainetés.
Essai sur la fonction du droit international (La Découverte,1995), de Le
Droit dans la mondialisation (avec Yann Moulier-Boutang)(PUF, 2001) et
de Droit international et démocratie mondiale : les raisons d’un échec
(Textuel, 2002).
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