Combattre la pauvreté
Vulnérabilités sociales et sanitaires de 1880 à nos jours
CNRS
2013
Présentation de l'éditeur
Perçue dès la fin du XIXe
siècle comme secondaire, vouée à s’éteindre au profit des assurances
naissantes puis de la Sécurité sociale, l’assistance aux plus démunis
revient aujourd’hui en force. Sa place dans les politiques publiques a
beaucoup évolué au fil des décennies.
D’abord monopole des œuvres caritatives au XIXe siècle, elle est prise en charge par les municipalités à la fin du siècle, sur fond de IIIe République sociale naissante ; ce n’est qu’ensuite, au tournant du XXe siècle, que l’État intervient par plusieurs lois sociales majeures.
Cette histoire de l’assistance en France
conduit à mettre en avant un fait occulté, et pourtant fondamental :
l’aide aux pauvres s’est aussi faite sous double condition de
vulnérabilité sociale et sanitaire. Indigents malades, vieillards,
handicapés physiques et mentaux, femmes en couche, ont été des publics
prioritaires, considérés comme non responsable de leur situation. Sous
des formes certes atténuées, le traditionnel clivage entre « bons » et «
mauvais » pauvres a longtemps perduré dans la France contemporaine.
Cet ouvrage montre aussi que les
pouvoirs publics, locaux et nationaux, se sont toujours appuyés sur les
œuvres caritatives, devenues aujourd’hui associations de solidarité. Une
collaboration rendue nécessaire pour faire face à un fléau à nouveau
actuel.
Les recherches d’Axelle Brodiez (CNRS) portent sur l’histoire des organisations humanitaires. Elle a publié Emmaüs et l’abbé Pierre (2009), ainsi que Le secours populaire français, 1945-2000 (2006).
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