Misère du scientisme en économie
A propos de l'affaire Cahuc-Zylberberg
Coordonné par Benjamin Coriat,
Thomas Coutrot, Anne Eydoux,
Agnès Labrousse, André Orléan
Du Croquant
Détox
2017
Présentation de l'éditeur
À l’ orée d’ une campagne électorale qui constitue toujours un moment
de confrontation entre projets politiques et économiques, les médias
conservateurs ont promu à grand fracas un pamphlet dont l’indigence n' a
d’ égale que la violence. Début septembre 2016, Challenges, Le Point,
L’ Express, Les Échos, L’ Opinion, BFM Business ont en effet réservé une
place de choix à un ouvrage délicatement intitulé Le négationnisme économique et comment s’ en débarrasser,
écrit par deux économistes, mandarins de l’ université et
aspirants-conseillers du prince jusqu’ alors peu connus du grand public:
Pierre Cahuc et André Zylberberg. L’ extraordinaire couverture
médiatique réservée à ce pamphlet révèle le singulier désarroi
intellectuel des éditorialistes proches des milieux d’ argent.
Le pluralisme en économie est-il « l’antichambre de l’obscurantisme
», comme l'affirme Jean Tirole? Les économistes hétérodoxes sont-ils des
« charlatans » ou des « négationnistes », comme le soutiennent Pierre
Cahuc et André Zylberberg? La violence des attaques des économistes
dominants contre les courants critiques en économie est à la mesure de
leur désarroi face à l’inquiétante évolution du monde. À l’opposé de
leurs détracteurs, les auteur(e)s de ce livre, coordonné par Benjamin Coriat, Thomas Coutrot, Agnès Labrousse et André Orléan,
soutiennent qu’en économie, comme dans les autres disciplines, le
pluralisme est la condition d’une science vivante : ce n’est qu’en
confrontant les hypothèses, les méthodes et les résultats qu’on peut
avancer dans la compréhension d’une réalité sociale complexe.
Ils mobilisent les travaux récents en épistémologie des sciences sociales pour démontrer l’inanité des prétentions de MM. Cahuc et Zylberberg à détenir le monopole de la science. Ils montrent aussi combien leurs jugements catégoriques sur l’effet désastreux des 35 heures sont dénués de tout fondement scientifique.
Ils mobilisent les travaux récents en épistémologie des sciences sociales pour démontrer l’inanité des prétentions de MM. Cahuc et Zylberberg à détenir le monopole de la science. Ils montrent aussi combien leurs jugements catégoriques sur l’effet désastreux des 35 heures sont dénués de tout fondement scientifique.
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