"Je dirai seulement, pour donner à réfléchir, qu'il y a une loi de conservation de la violence et que si l'on veut faire diminuer véritablement la violence la plus visible, crimes, vols, viols, voire attentats, il faut travailler à réduire globalement la violence qui reste invisible (en tout cas à partir des lieux centraux, ou dominants), celle qui s'exerce au jour le jour, pêle-mêle, dans les familles, les usines, les ateliers, les commissariats, les prisons, ou même les hôpitaux ou les écoles, et qui est le produit de la "violence inerte" des structures économiques et sociales et des mécanismes impitoyables qui contribuent à les reproduire."
in Pierre Bourdieu, «Sciences sociales et démocratie» (version modifiée), in P. Combemale,
J.P. Piriou (eds), Nouveau manuel de sciences économiques et sociales
(terminale ES), Paris, Ed. La Découverte, 1995, p.673-674 ; aussi, «Les
sciences sociales et la démocratie» (Paris-HEC, novembre 1995), in
Conférences des professeurs Honoris Causa du Groupe HEC, Chambre de
Commerce et d'Industrie de Paris, 1997, p.9-23. aussi Sociologie et démocratie, Zellige (n° 3), lettre d'informations du service culturel, scientifique et de coopération de l'ambassade de France au Maroc, octobre 1996
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Pierre Bourdieu
Les sciences sociales et la démocratie (Paris-HEC, novembre 1995), in Conférences des professeurs Honoris Causa du Groupe HEC
Pierre Bourdieu
Les sciences sociales et la démocratie (Paris-HEC, novembre 1995), in Conférences des professeurs Honoris Causa du Groupe HEC
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