audio: Sébastien Lemerle, Le cerveau reptilien. Sur la popularité d'une erreur scientifique
Superfail par Guillaume Erner et Louise Loubrieu , le 21.03.2021
Sébastien Lemerle
Le cerveau reptilien
Sur la popularité d'une erreur scientifique
Cnrs
Culture & société
2021
Présentation de l'éditeur
« Chacun sait que la publicité cible prioritairement notre cerveau
reptilien. » L’affirmation issue des colonnes d’un grand quotidien
français témoigne du succès de la notion proposée par le
neuroscientifique américain Paul D. MacLean au tournant des années 1960.
Elle s’inscrit dans une théorie générale du cerveau qui rapporte à une
part archaïque de notre héritage évolutif un ensemble d’attitudes «
primaires » : instinct sexuel, défense du territoire, agressivité…
Tôt considéré comme erroné puis obsolète sur le plan scientifique, le « cerveau reptilien » n’en a pas moins connu une formidable carrière, retracée ici dans une enquête qui conjugue une étude de sa formulation, des analyses de ses circulations ou réappropriations – d’Arthur Koestler à Michel Onfray, en passant par Alain Resnais – et une ethnographie de certains cercles thérapeutiques invitant aujourd’hui encore, pour vivre mieux, à accepter le « crocodile » dissimulé en nous.
Pourquoi et comment se diffuse une théorie fausse ? Cas limite, le « cerveau reptilien » permet d’envisager à nouveaux frais la question de la diffusion des savoirs dans la culture, et ainsi des rapports entre science et société.
Tôt considéré comme erroné puis obsolète sur le plan scientifique, le « cerveau reptilien » n’en a pas moins connu une formidable carrière, retracée ici dans une enquête qui conjugue une étude de sa formulation, des analyses de ses circulations ou réappropriations – d’Arthur Koestler à Michel Onfray, en passant par Alain Resnais – et une ethnographie de certains cercles thérapeutiques invitant aujourd’hui encore, pour vivre mieux, à accepter le « crocodile » dissimulé en nous.
Pourquoi et comment se diffuse une théorie fausse ? Cas limite, le « cerveau reptilien » permet d’envisager à nouveaux frais la question de la diffusion des savoirs dans la culture, et ainsi des rapports entre science et société.
Sociologue, Sébastien Lemerle est maître de conférences (HDR) à
l’université de Paris Nanterre et membre du Centre de recherches
sociologiques et politiques de Paris (Cresppa)
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