« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


dimanche 10 novembre 2024

Sylvain Barone, L’eau, une affaire d’État. Enquête sur un renoncement écologique

 

Sylvain Barone
L’eau, une affaire d’État
Enquête sur un renoncement écologique

Raisons d'Agir

Raisons d'agir

2024

 

Présentation de l'éditeur

Fin mars 2023, quelques mois après la sécheresse historique de 2022, le président de la République Emmanuel Macron annonce un « plan Eau », dont les mesures traduisent une timide prise de conscience des effets du changement climatique. Au cours des trente dernières années, la gestion de l’eau avait pourtant reçu des moyens importants pour préserver ou restaurer les cours d’eau, les zones humides et la biodiversité des milieux aquatiques. Ce processus d’écologisation fait désormais face à des régressions délibérées, actées au sommet de l’État : un véritable renoncement écologique. Cet abandon volontaire, qui dépasse largement le seul domaine de l’eau, nous place devant un profond paradoxe : ce renoncement écologique intervient alors même que les connaissances scientifiques et les expériences sociales pratiques rappellent chaque jour à quel point le monde est de plus en plus confronté aux effets du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité.

Sylvain Barone est chercheur en sciences politiques à INRAE, au laboratoire G-Eau (Montpellier). Ses recherches portent sur l’action publique en matière d’environnement, notamment à travers la gestion de l’eau, l’adaptation aux risques littoraux, la politisation des questions climatiques et le traitement judiciaire des atteintes à la nature, en France et aux États-Unis.


 

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