« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


lundi 21 septembre 2009

Quentin Skinner, Hobbes et la conception républicaine de la liberté


Quentin Skinner
Hobbes et la conception républicaine de la liberté
septembre 2009
Albin Michel

Quentin Skinner offre une comparaison éblouissante entre deux théories concurrentes sur la nature de la liberté humaine. La première, qui remonte à l’Antiquité classique, se trouve au coeur de la tradition républicaine romaine de la vie publique et s’est épanouie dans les cités-républiques de l’Italie de la Renaissance. Hobbes fut le plus redoutable ennemi de ce modèle républicaniste. Ses efforts pour le discréditer et proposer une alternative ont fait date dans l’histoire de la pensée politique. Ils furent profondément marqués par les revendications des auteurs radicaux et des membres du Parlement lors des guerres civiles anglaises (1642), ainsi que par sa propre conviction de l’urgence et de la nécessité de s’y opposer, au nom de la paix. Quentin Skinner n’aborde pas la théorie politique de Hobbes comme un simple système d’idées, mais comme une intervention polémique dans les conflits de son temps, sous la surface apparemment lisse de son argumentation. Et le Léviathan, ouvrage le plus fondamental de philosophie politique jamais écrit en langue anglaise, reflète un changement majeur dans l’essence même de la pensée morale de Hobbes, car il correspond de façon très spécifique aux besoins politiques d’une époque. Puissant, engagé, accessible, ce livre constitue une excellente introduction à l’oeuvre de l’un des plus célèbres penseurs du XVIIe siècle.

L’AUTEUR
Quentin Skinner est professeur d’histoire moderne à l’université de Cambridge et historien spécialisé en
sciences politiques.
Il est lauréat de plusieurs prix prestigieux, dont le Wolfson Prize for History (1979) et le Balzan Prize en
2006.

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