« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».Pierre Bourdieu (1992)
jeudi 29 juillet 2010
David AMBROSETTI, Normes et rivalités diplomatiques à l’ONU
David AMBROSETTI
Normes et rivalités diplomatiques à l’ONU
Le Conseil de sécurité en audience
P.I.E. Peter Lang
2009
Présentation de l'éditeur
Lorsqu'ils traitent des conflits armés et des violences aux conséquences humanitaires les plus graves, tels que ceux qui ont ensanglanté la région africaine des Grands Lacs ou encore la Sierra Leone dès 1990, les décideurs diplomatiques à l'ONU ne sauraient perdre de vue les intérêts des États qu'ils servent. Ces intérêts ne peuvent toutefois êtres compris hors des normes partagées par les différents acteurs engagés sur ces dossiers. Construites au fil des pratiques, selon des ressources très inégalement partagées, ces normes fonctionnent comme des balises dans la reconnaissance de l'influence entre pairs et entre partenaires. Si elles facilitent la reproduction quotidienne de l'influence, elles supposent également le risque de discrédit et de déclassement dans les arènes multilatérales.
Pour le montrer, le présent ouvrage replace ces diplomates gestionnaires de conflits armés face à leurs « audiences », et mesure les risques que ces dernières font peser sur eux dans leur travail quotidien. En appliquant aux relations internationales des outils forgés par la sociologie, et fort d'une observation du travail diplomatique au Conseil de sécurité de l'ONU, l'auteur porte un éclairage original sur la prise de décision en politique étrangère, en particulier sur le poids de l'image médiatique et de la politique intérieure au coeur des rivalités diplomatiques.
Docteur en science politique (relations internationales), David Ambrosetti est chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), à l'Institut des sciences sociales du politique (ISP, unité mixte CNRS - Université Paris Ouest Nanterre La Défense). Il est également collaborateur scientifique au sein du Réseau d'études en politique internationale (REPI) à l'Université libre de Bruxelles, et chercheur associé au Centre d'étude d'Afrique noire (CEAN, CNRS - Institut d'études politiques de Bordeaux).
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire