« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


dimanche 20 mars 2011

video: Yoram Kaniuk entretien avec Gisèle Sapiro autour du roman Le Dernier Juif

video: Rencontre avec l'auteur du "Dernier Juif"
Yoram Kaniuk, écrivain, Entretien avec Gisèle Sapiro, Laurence Sendrowicz (interprète)

Musée d'art et d'histoire du Judaïsme - Paris, janvier 2010

Voir également: Gisèle Sapiro, La réception de la littérature israélienne en France, in La Lettre numéro 75 - Israël, invité d'honneur du Salon du livre de Paris 2008, PP.5-7




Yoram Kaniuk
Le dernier Juif

traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz
Fayard
2010

Présentation de l'éditeur
Sujet d’études d’un centre spécialisé de Tel-Aviv, Evenezer Schneorsohn enregistre des cassettes sur lesquelles il témoigne de son expérience unique dans un camp de la mort : convaincu qu’il serait le seul survivant de l’holocauste, il a réussi, par un curieux phénomène d’effacement de soi, à emmagasiner dans son cerveau tout ce qui, d’après lui, constituait le savoir juif (la théorie de la relativité d’Einstein, le texte intégral des cinq livres de la Bible, une recette de cuisine...). Il est le «dernier Juif», autour duquel s’articulent tous les autres personnages de ce roman fragmenté.
Récits, légendes hassidiques, témoignages, lettres viennent se greffer sur l’histoire d’Evenezer pour composer un étrange puzzle qui emmène le lecteur de Ternopol à New York, de la Galilée à Marseille, du Moyen Âge à un futur non encore vécu. Ainsi, nous suivons la correspondance du professeur Henkine avec un écrivain allemand qui n’en finit pas d’expier le rôle joué par son père pendant la guerre, les diverses activités de Boaz Schneorsohn au sein de sa lucrative entreprise de commémoration, les échecs sentimentaux et les grandes réussites agricoles de la très belle Rivka Sourka, qui, dit-on, possède le pouvoir de détourner la mort. Tous ces personnages ont un lien avec l’intrigant Joseph Reina, poète et don juan aux yeux de démon, géniteur de cent enfants qu’il a semés de par le monde.
Mêlant fantastique, ironie et grotesque, cette grande fresque retrace une histoire d’Israël portée par la totale subjectivité d’un de ses acteurs privilégiés dont elle constitue l’œuvre maîtresse.


Né en 1930 à Tel-Aviv, Yoram Kaniuk est peintre, journaliste et écrivain. Après avoir participé à la guerre d’Indépendance d’Israël,en 1948, il est partivivre à New York. De retour en Israëlen 1962, il commence à publier romans et nouvelles. Traduites en quatorze langues, ses œuvres ont été couronnées de nombreux prix. En France, Il commanda l’Exodus a reçu le prix Méditerranée (2000).
Parmi les romanciers que j’ai découverts en traduction, les trois pour lesquels j’éprouve la plus grande admiration sont Gabriel Garcia Márquez, Peter Handke et Yoram Kaniuk.(Susan Sontag)
 

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