La bureaucratisation du monde à l'ère néolibérale
La Découverte
2012
Présentation de l'éditeur
Nos sociétés modernes sont victimes d'un envahissement
croissant de la vie professionnelle et quotidienne par la bureaucratie.
Comment qualifier autrement l'exigence toujours croissante de papiers,
fussent-ils numériques ? Et que dire de la confrontation incessante avec
des procédures formelles pour avoir accès au crédit ou à un réseau
in-formatique, pour louer un logement, noter des banques ou bénéficier
de la justice ? Ou encore du besoin de respecter des normes pour que les
comptes d'une entreprise soient certifiés ou qu'un légume soit qualifié
de biologique ?
Au point de rencontre entre Max Weber et Michel Foucault, Béatrice Hibou analyse les dynamiques politiques sous-jacentes à ce processus. La bureaucratie néolibérale ne doit pas être comprise comme un appareil hiérarchisé propre à l'État, mais comme un ensemble de normes, de règles, de procédures et de formalités (issues du monde de l'entreprise) qui englobent l'ensemble de la société. Elle est un vecteur de discipline et de contrôle, et plus encore de production de l'indifférence sociale et politique. En procédant par le truchement des individus, la bureaucratisation ne vient pas « d'en haut », elle est un processus beaucoup plus large de « participation bureaucratique ». Pourtant, des brèches existent, qui en font un enjeu majeur des luttes politiques à venir.
Au point de rencontre entre Max Weber et Michel Foucault, Béatrice Hibou analyse les dynamiques politiques sous-jacentes à ce processus. La bureaucratie néolibérale ne doit pas être comprise comme un appareil hiérarchisé propre à l'État, mais comme un ensemble de normes, de règles, de procédures et de formalités (issues du monde de l'entreprise) qui englobent l'ensemble de la société. Elle est un vecteur de discipline et de contrôle, et plus encore de production de l'indifférence sociale et politique. En procédant par le truchement des individus, la bureaucratisation ne vient pas « d'en haut », elle est un processus beaucoup plus large de « participation bureaucratique ». Pourtant, des brèches existent, qui en font un enjeu majeur des luttes politiques à venir.
Béatrice Hibou est directrice de recherches au CNRS
(rattachée au Centre d’études et de recherches internationales ?
Sciences Po). Elle est l’auteur de plusieurs livres dont, à La
Découverte, La Force de l’obéissance. Économie politique de la répression en Tunisie (2006), paru en anglais chez Polity Press.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire