La guerre des forêts
Luttes sociales dans l'Angleterre du XVIIIe siècle
(La Guerre des forêts est la traduction abrégée de l'ouvrage Whigs and Hunters: The Origin of the Black Act)
Traduit par Christophe Jaquet
Présentation de Philippe Minard
La Découverte
2014
Présentation de l'éditeur
En 1723, le Parlement anglais adopte une loi terrible, le Black Act,
qui punit de pendaison le braconnage des cerfs dans les forêts royales
et les parcs seigneuriaux. La peine de mort est bientôt étendue au
simple fait de venir y ramasser du bois ou de la tourbe. L'atteinte à la
propriété est ainsi criminalisée à l'extrême, et la loi ne sera abrogée
qu'un siècle plus tard, en 1827.
Cet épisode s'inscrit dans la longue histoire de la résistance paysanne
face à la montée d'une conception de plus en plus exclusive de la
propriété, qui grignote peu à peu les anciens droits d'usage coutumiers,
et réduit les plus faibles à la misère. Il illustre la violence de la
domination sociale dans l'Angleterre du XVIIIe siècle, où l'oligarchie règne par la loi du profit et la corruption.
L'analyse magistrale qu'en donne le grand historien britannique Edward
P. Thompson montre comment s'impose, dans l'arène juridique,
l'individualisme possessif face aux droits collectifs. Elle fait revivre
la brutalité du pouvoir des notables, et la détermination des
braconniers, perdants magnifiques : la « guerre des forêts » est aussi
une lutte de classes sans merci.
Edward P. Thompson (1924-1993) est l’un des historiens les plus cités dans le monde. On connaît son chef-d’œuvre, La Formation de la classe ouvrière anglaise, traduit vingt-cinq ans après sa parution. Mais son autre ouvrage majeur, Whigs and Hunters (1975), demeure inédit en français. On en trouvera ici les grandes lignes et les conclusions essentielles
(source: La Découverte).
(source: La Découverte).
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