Vox populi
Une histoire du vote avant le suffrage universel
Collection Liber
SEUIL
2014
Documents et pièces justificatives : annexes numériques de l'ouvrage
Présentation de l'éditeur
L’élection n’a pas
toujours été tenue pour le moyen le plus équitable, le plus efficace et
le plus transparent de distribuer les charges et les honneurs publics ou
de désigner ceux qui devaient contribuer à la fabrication de la Loi.
Longtemps, d’autres systèmes ont joui d’un prestige égal sinon
supérieur, qu’il s’agisse du tirage au sort, de l’hérédité, de la
cooptation ou de l’appel à l’Esprit Saint.
Les
élections existaient pourtant, dans d’innombrables lieux et
institutions : les villes et les villages, les ordres religieux et les
conclaves ? où agissait justement l’Esprit Saint ? les universités et
les académies. Mais elles servaient en réalité d’autres fins que la
sélection des meilleurs représentants et la juste répartition des
charges, comme la reproduction sociale des élites, la défense de
l’orthodoxie… Elles n’avaient finalement pas grand-chose à voir avec la
démocratie.
C'est ainsi l'idée
d'un progrès linéaire des institutions représentatives depuis la fin du
Moyen Âge jusqu'aux révolutions du XVIIIe siècle que met en cause
Olivier Christin. Une contribution importante aux débats contemporains
sur la démocratie représentative.
Olivier Christin est professeur d'histoire moderne à l'Université
de Neuchâtel et directeur d'études à l'École pratique des hautes études
à Paris (Ve section). Spécialiste des relations entre arts et réformes
religieuses de la première période moderne, il a notamment publié au
Seuil La Paix de religion. L'autonomisation de la raison politique au XVIe siècle (1997) et Les Yeux pour le croire. Les dix commandements en images, XVe-XVIIIe siècle (2003).
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