La nature est un champ de bataille
Essai d'écologie politique
Zones
2014
Présentation de l'éditeur
Face à la catastrophe écologique annoncée, les bonnes âmes appellent
l'humanité à « dépasser ses divisions » pour s'unir dans un « pacte
écologique ». Cet essai s'attaque à cette idée reçue. Il n'y aura pas de
consensus environnemental. Loin d'effacer les antagonismes existants,
la crise écologique se greffe au contraire à eux pour les porter à
incandescence. Soit la localisation des décharges toxiques aux
États-Unis : si vous voulez savoir où un stock de déchets donné a le
plus de chances d'être enfoui, demandez-vous où vivent les Noirs, les
Hispaniques, les Amérindiens et autres minorités raciales.
Interrogez-vous par la même occasion sur le lieu où se trouvent les
quartiers pauvres... Ce « racisme environnemental » qui joue à l'échelle
d'un pays vaut aussi à celle du monde.
« Marchés carbone », « droits à polluer », « dérivés climatiques », « obligations catastrophe » : on assiste à une prolifération des produits financiers « branchés » sur la nature. Faute de s'attaquer à la racine du problème, la stratégie néolibérale choisit de financiariser l'assurance des risques climatiques. C'est l'essor de la « finance environnementale » comme réponse capitaliste à la crise.
Surcroît de catastrophes naturelles, raréfaction de certaines ressources, crises alimentaires, déstabilisation des pôles et des océans, « réfugiés climatiques » par dizaine de millions à l'horizon 2050... Autant de facteurs qui annoncent des conflits armés d'un nouveau genre, auxquels se préparent aujourd'hui les militaires occidentaux. Fini la guerre froide, bienvenue aux « guerres vertes ». De La Nouvelle-Orléans au glacier Siachen en passant par la banquise de l'Arctique, l'auteur explore les lieux marquants de cette nouvelle « géostratégie du climat ».
Cet essai novateur de théorie politique fournit une grille de lecture originale et critique, indispensable pour saisir les enjeux de la crise écologique actuelle. À travers l'exposition édifiante des scénarios capitalistes face au désastre environnemental, il fait oeuvre - salutaire - de futurologie critique.
« Marchés carbone », « droits à polluer », « dérivés climatiques », « obligations catastrophe » : on assiste à une prolifération des produits financiers « branchés » sur la nature. Faute de s'attaquer à la racine du problème, la stratégie néolibérale choisit de financiariser l'assurance des risques climatiques. C'est l'essor de la « finance environnementale » comme réponse capitaliste à la crise.
Surcroît de catastrophes naturelles, raréfaction de certaines ressources, crises alimentaires, déstabilisation des pôles et des océans, « réfugiés climatiques » par dizaine de millions à l'horizon 2050... Autant de facteurs qui annoncent des conflits armés d'un nouveau genre, auxquels se préparent aujourd'hui les militaires occidentaux. Fini la guerre froide, bienvenue aux « guerres vertes ». De La Nouvelle-Orléans au glacier Siachen en passant par la banquise de l'Arctique, l'auteur explore les lieux marquants de cette nouvelle « géostratégie du climat ».
Cet essai novateur de théorie politique fournit une grille de lecture originale et critique, indispensable pour saisir les enjeux de la crise écologique actuelle. À travers l'exposition édifiante des scénarios capitalistes face au désastre environnemental, il fait oeuvre - salutaire - de futurologie critique.
Razmig Keucheyan est docteur en sociologie et maître de conférences à l'université de Paris-IV-Sorbonne. Il est l'auteur de Constructivsme. Des origines à nos jours (Hermann, 2007) , d'une anthologie des Cahiers de prison d'Antonio Gramsci, Guerre de mouvement et guerre de position (La Fabrique, 2012) ainsi que de Hémisphère gauche, cartographie des nouvelles pensées critiques, Zones/La Découverte, 2013, 2eéd..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire