À travers des scènes de vie à Villa Olimpia, une villa miseria située dans la banlieue de Buenos Aires, Ariel Wilkis explique comment la dimension morale de l’argent offre une perspective unique sur les relations de pouvoir dans le monde des pauvres. À l’intérieur des foyers, à l’occasion des rassemblements politiques ou au cœur des rapports entre hommes et femmes comme entre différentes générations, l’argent s’est imposé comme un opérateur social doté de l’étonnante capacité de maintenir, d’altérer ou de renverser les hiérarchies morales placées au fondement des rapports de pouvoir.
En faisant dialoguer la sociologie du pouvoir de Pierre Bourdieu avec la sociologie de l’argent de Viviana Zelizer, cette approche permet au lecteur de mieux saisir les liens entre argent, morale et pouvoir. À la fois ethnographie de l’économie et de la politique dans un milieu défavorisé et essai sur les multiples significations de l’argent, cette traduction inédite développe le concept de « capital moral» pour montrer que les transactions monétaires sont façonnées par les croyances morales de ceux qui en profitent.
Traduit de l’espagnol par Francesco Callegaro
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