La Crise de la croyance économique, de Frédéric Lebaron par Jean Gadrey, économiste
Frédéric Lebaron
La crise de la croyance économique
Collection : Dynamiques socio-économiques
Éditions du Croquant
2010
Présentation de l'éditeur
La crise financière mondiale a révélé l’intensité d’une série de crises structurelles : celle d’un ordre mondial dominé par les États-Unis, désormais fortement contesté par l’affirmation des pays émergents, en premier lieu la Chine, celle d’une mondialisation financière sans contrôle largement déconnectée des besoins des populations, et finalement, la crise d’un « capitalisme historique » incapable de proposer une organisation économique stable et juste. Ressuscitant John Maynard Keynes et Karl Marx, la crise a ébranlé la doctrine néolibérale, ce « consensus de Washington » qui s’était épanoui après la fin de la guerre froide, au début des années 1990. Au moment où s’accroissait la conscience d’une crise écologique globale, elle est devenue l’objet de multiples interprétations, mettant à l’épreuve les cadres d’analyse et les doctrines des divers agents présents dans le champ du pouvoir : chefs d’entreprise, acteurs politiques, économistes, experts, journalistes, intellectuels, dirigeants syndicaux ont développé leur propre analyse de ses causes, ses enjeux et des « réponses » qui peuvent lui être apportées. Ces conflits d’interprétation, cristallisés dans des discours de natures extrêmement variées, font partie de la réalité économique et sont les témoins des nombreuses luttes qui la traversent.
Frédéric Lebaron est sociologue, professeur à l’université de Picardie-Jules Verne et membre de l’Institut universitaire de France. Il dirige le Centre universitaire de recherches sur l’action publique et le politique – épistémologie et sciences sociales (UMR 6054, UPJV-CNRS). Il est l’auteur de La croyance économique. Les économistes entre science et politique (Seuil, 2000) et Le savant, le politique et la mondialisation (Croquant, 2004). Il anime l’association et la revue Savoir/agir.
« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».Pierre Bourdieu (1992)
samedi 16 octobre 2010
Frédéric Lebaron, La crise de la croyance économique + compte rendu
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