La vérité et l’historien
Audiographie n° 5
Ehess
2012
Présentation de l'éditeur
Juin 2010 : Quentin Skinner prononce sa conférence
inaugurale à Queen Mary, Université de Londres. Il entend répondre à la
question centrale : quel rôle la vérité des croyances étudiées doit-elle
jouer dans l’effort visant à les expliquer?
Fidèle à l’esprit de la collection
"Audiographie", ce volume traduit et présente la conférence inaugurale
de Quentin Skinner en tant que Barber Beaumont Professor of the
Humanities à Queen Mary (London University) prononcée en juin 2010.
Plutôt que de présenter les grandes lignes d’un projet de recherche, Quentin Skinner entend répondre à la question méthodologique suivante, centrale dans la pratique de l’histoire et des sciences sociales : quel rôle la vérité des croyances étudiées doit-elle jouer dans l’effort visant à les expliquer ? En soutenant que ce n’est pas la vérité des croyances mais leur rationalité qui doit intéresser l’historien ou l’anthropologue, il mobilise, défend, et illustre certains des principes méthodologiques qui ont fait de lui le chef de file de « l’École de Cambridge », laquelle a profondément renouvelé le paysage de l’histoire intellectuelle.
Skinner expose dans ce texte deux thèses générales qui sont au cœur de sa méthodologie de la lecture des textes du passé.
La première thèse, relative au statut du texte à étudier, affirme qu'interpréter un texte, c’est le saisir comme une prise de position dans un débat intellectuel spécifique. La seconde thèse, elle, est relative à la façon dont l’historien doit traiter les croyances exprimées dans les textes dont il rend compte: selon Skinner, l’historien doit abandonner le souci de déterminer leur vérité et s’intéresser uniquement à ce qui faisait que ces croyances étaient rationnelles pour les penseurs de l’époque.
Ainsi ce texte fournit pour la première fois en français, et sous une forme accessible, un exposé détaillé de plusieurs éléments de la méthodologie de l'histoire intellectuelle associée à l’"Ecole de Cambridge", mondialement connue, mais très peu diffusée en France.
Plutôt que de présenter les grandes lignes d’un projet de recherche, Quentin Skinner entend répondre à la question méthodologique suivante, centrale dans la pratique de l’histoire et des sciences sociales : quel rôle la vérité des croyances étudiées doit-elle jouer dans l’effort visant à les expliquer ? En soutenant que ce n’est pas la vérité des croyances mais leur rationalité qui doit intéresser l’historien ou l’anthropologue, il mobilise, défend, et illustre certains des principes méthodologiques qui ont fait de lui le chef de file de « l’École de Cambridge », laquelle a profondément renouvelé le paysage de l’histoire intellectuelle.
Skinner expose dans ce texte deux thèses générales qui sont au cœur de sa méthodologie de la lecture des textes du passé.
La première thèse, relative au statut du texte à étudier, affirme qu'interpréter un texte, c’est le saisir comme une prise de position dans un débat intellectuel spécifique. La seconde thèse, elle, est relative à la façon dont l’historien doit traiter les croyances exprimées dans les textes dont il rend compte: selon Skinner, l’historien doit abandonner le souci de déterminer leur vérité et s’intéresser uniquement à ce qui faisait que ces croyances étaient rationnelles pour les penseurs de l’époque.
Ainsi ce texte fournit pour la première fois en français, et sous une forme accessible, un exposé détaillé de plusieurs éléments de la méthodologie de l'histoire intellectuelle associée à l’"Ecole de Cambridge", mondialement connue, mais très peu diffusée en France.
Édition établie et présentée par Christopher Hamel
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