Bruno Ambroise & Christiane Chauviré (eds.)
Raisons Pratiques 23
Ehess
2013
Présentation de l'éditeur
Synthèse des courants qui, en philosophie et en
sciences humaines, ont mis en évidence l’articulation étroite du mental
et du social., ce livre esquisse une théorie sociale du mental et va à
l’encontre de nombre de conceptions en vogue.
L’esprit n’est pas tant une entité fantomatique qu’une modalité de
l’action et de l’interaction avec l’environnement, qu’il soit naturel ou
social. Il ne s’agit pas de nier l’existence des processus et des états
mentaux, mais plutôt de contester la vertu explicative du recours à de
tels processus ou états : les invoquer dans une explication du
comportement n’élucide pas le mental, car seule une grammaire des
capacités mentales peut le faire. L’analyse grammaticale des termes
mentaux de notre vocabulaire ordinaire fait en effet voir l’esprit comme
un faisceau de capacités qui se déploient dans les pratiques et la
communication.
Une telle conception sociale de l’esprit a été développée par différentes approches en philosophie, et en sciences humaines et sociales, notamment par Wittgenstein et les néo-wittgensteiniens, par les pragmatistes américains, par les promoteurs de la psychologie et de l’anthropologie écologiques, ou par ceux de la psychologie culturelle. Elle permet d’ancrer l’esprit dans la nature d’une autre façon que les courants néo-cartésianistes aujourd’hui florissants : l’esprit et ses manifestations ne relèvent pas d’une sphère sui generis close sur elle-même, mais se déploient comme des modalités des pratiques humaines et sociales.
Une telle conception sociale de l’esprit a été développée par différentes approches en philosophie, et en sciences humaines et sociales, notamment par Wittgenstein et les néo-wittgensteiniens, par les pragmatistes américains, par les promoteurs de la psychologie et de l’anthropologie écologiques, ou par ceux de la psychologie culturelle. Elle permet d’ancrer l’esprit dans la nature d’une autre façon que les courants néo-cartésianistes aujourd’hui florissants : l’esprit et ses manifestations ne relèvent pas d’une sphère sui generis close sur elle-même, mais se déploient comme des modalités des pratiques humaines et sociales.
SOMMAIRE
B. Ambroise & C. Chauviré : Présentation
P.-H. Castel – Les "rituels pathologiques" des obsessionnels
B. Dupret & L. Quéré – Erreur et dérangement mental
W. Feuerhahn – Instituer les "neurosciences sociales"
G. Garreta – Des causes du sens aux pratiques sociales. Dewey entre Wittgenstein et Malinowski
M. Girel – Peirce et l’articulation sociale du doute
S. Laugier – Le sujet et le public. Une conception ordinaire de l’esprit
M. Le Du – Anthropologie et relations internes
P. Livet – Le traitement du vague et les conditions d'une théorie sociale du mental
N. Mariot & W. Lignier – Où trouve-t-on les moyens de penser ?
F. Parot – Entre causes mentales et causes sociales
A. Pustilnik – Violence sur le cerveau (traduction)
H. Putnam – Le réductionnisme et la nature de la psychologie
C. Travis – La nature sociale de la pensée
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