« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


mardi 17 novembre 2015

Samuel Hayat, Quand la République était révolutionnaire. Citoyenneté et représentation en 1848

Samuel Hayat
Quand la République était révolutionnaire 
Citoyenneté et représentation en 1848 
Seuil
2014

Présentation de l'éditeur
L’insurrection imprévue de février 1848 a fait naître une République. Mais que recouvre exactement le mot ?
Loin de s’enfermer dans des discussions savantes, cette question fait l’objet de débats publics, de manifestations et d’affrontements, en particulier dans les rues de Paris. Deux conceptions opposées de la République se constituent. D’un côté, la République modérée, défendue par la majorité du Gouvernement provisoire puis de l’Assemblée nationale, selon laquelle la République se résume dans l’élection au suffrage « universel » (les femmes en restent exclues). D’un autre côté, la République démocratique et sociale, qui rallie des membres de clubs, des ouvriers, de simples citoyens, pour lesquels la République n’a de sens que si elle permet au peuple de participer directement aux affaires publiques, de garder le contrôle sur ses représentants et d’assurer l’émancipation des travailleurs.
L’échec de l'insurrection de juin permet le triomphe de la République modérée et des institutions du gouvernement représentatif, mais la République démocratique et sociale se maintient, comme horizon révolutionnaire, au sein du mouvement ouvrier naissant.
En retrouvant les discours et les controverses sur le sens de la citoyenneté et de la représentation, cette plongée dans le printemps 1848 laisse entrevoir la possibilité d'une République émancipatrice, non advenue mais dont la puissance révolutionnaire est toujours actuelle.

Samuel Hayat est docteur en science politique de l'Université Paris 8-Saint-Denis et lauréat 2012 du prix Aguirre-Basualdo en Droit et Sciences politiques de la Chancellerie des Universités de Paris. Chercheur au Conservatoire national des arts et métiers, membre des comités de rédaction des revues Tracés et Participations, ses travaux portent sur l’histoire et la théorie de la représentation politique, ainsi que sur la sociologie historique du mouvement ouvrier français.

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