Les classes populaires et le FN
Explications de votes
Gérard Mauger & Willy Pelletier (coord.)
éditions du Croquant
Savoir/agir
2017
Présentation de l'éditeur
Les votes FN ne forment pas un « électorat », mais « un conglomérat ».
Dans ce « conglomérat » particulièrement volatile ne figure qu’un
ouvrier sur sept, mais il inclut néanmoins une composante populaire qui
n’est pas négligeable : plus de la moitié des votes FN se recrute chez
les ouvriers et les employés (actifs ou retraités). Si ce vote FN d’une
fraction des classes populaires – dont le premier parti est, et de loin,
celui de l’abstention – ne surprend pas ceux qui les assimilent à la
figure du « beauf » machiste et homophobe, raciste et xénophobe, il
interpelle les autres. Les enquêtes ethnographiques rassemblées dans ce
livre tentent d’élucider les raisons et les causes de ces votes
populaires en faveur du FN. Que veut dire l’ouvrier ou la femme de
ménage qui votent FN ? Un ouvrier qui vote FN est-il un « ouvrier
raciste » et que signifie « raciste » dans son cas ? L’est-il au même
sens qu’un aristocrate qui vote, lui aussi, FN ? Ces enquêtes portent à
conséquences politiques : outre qu’elles invitent à rectifier la vision
stéréotypée de « l’électeur FN », elles montrent que la lutte politique
contre le FN peut prendre appui sur les contradictions latentes au sein
de ce « conglomérat » pour travailler à son implosion.
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