audio: Sandra Laugier, Antidémocratie (avec Albert Ogien) et Mariana Otero, L'Assemblée
La Grande table (2ème partie) par Olivia Gesbert, 17.10.2017
L'Assemblée
Un film de Mariana Otero
Epicentre
2017
Résumé
Le 31 mars 2016, place de la République à Paris naît le mouvement Nuit
debout. Pendant plus de trois mois, des gens venus de tous horizons
s’essayent avec passion à l’invention d’une nouvelle forme de
démocratie.
Comment parler ensemble sans parler d'une seule voix ?
Antidémocratie
Sandra Laugier et Albert Ogien
La Découverte
Cahiers libres
2017
Présentation de l'éditeur
L’usage extensif et indifférencié du terme «
populisme » traduit aujourd’hui la prégnance de ce que Albert Ogien et
Sandra Laugier appellent l’antidémocratie, c’est-à-dire le
refus de reconnaître que les citoyen.ne.s ont la capacité de prendre
collectivement des décisions respectueuses de l’égalité, de la justice
et de la dignité de tou.te.s.
Cette répugnance n’est pas l’apanage des ennemis déclarés de la démocratie. Elle se donne à entendre chaque fois qu’on hésite à accorder une liberté nouvelle aux individus, qu’on craint l’expression de leur jugement ou qu’on limite leur intervention dans la vie publique. Derrière cette méfiance, il y a le soupçon de l’incapacité du « peuple » à s’occuper des affaires publiques et le risque de chaos que la société courrait si on confiait la responsabilité de gouverner à ces « incompétents ».
À partir de l’analyse d’événements récents (terrorisme, crise grecque, Nuit debout, élections), le livre plaide en faveur de l’accroissement du contrôle que les citoyen.ne.s exercent sur les institutions publiques, en s’appuyant sur leur intelligence collective et en écoutant la voix de chacun.e. Il rappelle également que l’usage de la langue pèse sur la manière dont on pense et pratique la politique. Il soutient enfin que dénoncer toutes les expressions de l’antidémocratie contribuerait à élaborer non pas une postdémocratie, mais une démocratie enfin réelle.
Cette répugnance n’est pas l’apanage des ennemis déclarés de la démocratie. Elle se donne à entendre chaque fois qu’on hésite à accorder une liberté nouvelle aux individus, qu’on craint l’expression de leur jugement ou qu’on limite leur intervention dans la vie publique. Derrière cette méfiance, il y a le soupçon de l’incapacité du « peuple » à s’occuper des affaires publiques et le risque de chaos que la société courrait si on confiait la responsabilité de gouverner à ces « incompétents ».
À partir de l’analyse d’événements récents (terrorisme, crise grecque, Nuit debout, élections), le livre plaide en faveur de l’accroissement du contrôle que les citoyen.ne.s exercent sur les institutions publiques, en s’appuyant sur leur intelligence collective et en écoutant la voix de chacun.e. Il rappelle également que l’usage de la langue pèse sur la manière dont on pense et pratique la politique. Il soutient enfin que dénoncer toutes les expressions de l’antidémocratie contribuerait à élaborer non pas une postdémocratie, mais une démocratie enfin réelle.
Sandra Laugier est professeure de philosophie à
l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, membre de l’Institut
Universitaire de France, directrice du Centre de Philosophie
Contemporaine de la Sorbonne. Elle est l’auteure, entre autres, de Wittgenstein. Les sens de l’usage (Vrin, 2009) et de Tous vulnérables ? Le care, les animaux, l’environnement (Payot, 2012).
Albert Ogien est
sociologue, directeur de recherches au CNRS, directeur de l’Institut
Marcel-Mauss (CNRS-EHESS). Il est notamment l’auteur de L’Esprit gestionnaire (EHESS, 1995), Les Règles de la pratique sociologique (PUF, 2007) ou encore de Désacraliser le chiffre (Quaé, 2013).
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