Maxime Quijoux
Adieux au patronat
Luttes et gestion ouvrières dans une usine reprise en coopérative
Du Croquant
Dynamiques socio-economiques
2018
Présentation de l'éditeur
Le syndicalisme ouvrier en France appartient-il au passé ? Incapable
d’enrayer le déclin que connaît l’industrie depuis quarante ans, il est
également confronté à une crise sur le sens de son action militante.
Pourtant, loin des échecs des grandes mobilisations nationales, des
syndicalistes mènent des luttes sur leurs lieux de travail, dont on ne
mesure pas toujours ni l’inventivité ni les effets. Hélio-Corbeil,
imprimerie située à Corbeil-Essonnes, en est une illustration : en
février 2012, emmenés par la CGT, les salariés parviennent à reprendre
leur entreprise sous forme de Société Coopérative et Participative
(Scop). 80 emplois sont sauvés et l’activité est alors relancée. À
partir d’une enquête au long cours, mêlant immersion et travail
d’archives, cet ouvrage revient sur l’origine de cette lutte et la mise
en place de la coopérative. Il propose une vision différente du
syndicalisme, où la gestion constitue une arme de résistance salariale,
hier comme aujourd’hui, et s’interroge sur ses conditions
d’appropriation. Face à la financiarisation de l’économie, le salut du
monde ouvrier passera-t-il par la conquête du pouvoir dans
l’entreprise ?
Maxime Quijoux est sociologue, chercheur au CNRS et membre du
Laboratoire Printemps (Professions, Institutions, Temporalités) à
l’université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et membre associé du
LISE (Laboratoire Interdisciplinaire de Sociologie Économique) au CNAM.
Il est l’auteur de Néolibéralisme et autogestion, l’expérience argentine
(Éditions de l’IHEAL, 2011) et a dirigé l’ouvrage collectif Bourdieu et
le travail (Presses Universitaires de Rennes, 2015).
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