"On ne peut pas tricher avec la loi de la conservation de la violence : toute violence se paie et par exemple la violence structurale qu'exercent les marchés financiers, sous forme de débauchages, de précarisation, etc., a sa contrepartie à plus ou moins long terme sous forme de suicides, de délinquance, de crimes, de drogue, d'alcoolisme, de petites ou de grandes violences quotidiennes." Bourdieu, Le mythe de la « mondialisation » et l'État social européen. Intervention à la Confédération générale des travailleurs grecs, Athènes, octobre 1996, dans Pierre Bourdieu, Contre-feux, Raisons d’Agir, Raisons d'agir, 1998, p.46
Bourdieu: "Je dirai seulement, pour donner à réfléchir, qu'il y a une loi de conservation de la violence et que si l'on veut faire diminuer véritablement la violence la plus visible, crimes, vols, viols, voire attentats, il faut travailler à réduire globalement la violence qui reste invisible (en tout cas à partir des lieux centraux, ou dominants)"
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