« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


mercredi 17 février 2010

La grande mutation. Néolibéralisme et éducation en Europe


La grande mutation
Néolibéralisme et éducation en Europe

Auteurs: Bruno Isabelle, Clément Pierre, Laval Christian
Éditions Syllepse
2010








Présentation de l'éditeur
L’avenir de nos écoles et de nos universités se décide de plus en plus à l’échelle européenne. Encore mal connue, la politique de l’Europe en matière d’éducation reste peu visible alors même que son influence s’accroît. Connaître le sens de la « stratégie de Lisbonne » et du processus de Bologne », c’est se donner la possibilité de mieux comprendre la grande mutation de nos institutions d’enseignement. C’est aussi comprendre le projet de société que l’Union européenne met en œuvre au travers des réformes nationales en se servant de relais multiples et parfois inattendus à l’intérieur de chaque pays.

L’enjeu de cette politique néolibérale est considérable. En rupture avec les bases humanistes de l’école, elle fait de cette dernière un instrument au service exclusif de la compétitivité économique dans le cadre du capitalisme globalisé. Par là, elle menace la formation de citoyens libres et le développement de la pensée et de la science.

De la mise en concurrence des écoles à la pédagogie des compétences, de l’évaluation quantitative à l’augmentation des droits universitaires, du pouvoir managérial à la professionnalisation généralisée des cursus, une cohérence s’impose par touches successives à tous les niveaux de l’enseignement : le projet de construire un « marché européen de la connaissance ».

Partout en Europe les mêmes réformes régressives engendrent des mobilisations qui demandent aujourd’hui à être coordonnées. Dans toutes les langues de l’Europe, les mots d’ordre disent un même refus de l’« école-entreprise » et de la « connaissance-marchandise ».

Le message de ce livre fortement documenté est clair : mieux connaître la politique européenne en matière d’éducation et de recherche, c’est se donner les moyens d’engager la lutte sur le terrain transnational où seule désormais elle peut être gagnée.

http://www.syllepse.net/

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