« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


samedi 31 juillet 2010

Maurice Halbwachs, LA THEORIE DE L'HOMME MOYEN


Maurice Halbwachs
LA THEORIE DE L'HOMME MOYEN
Essai sur Quetelet et la statistique morale

Préface d'Eric Brian
ScienceS en Situation
2010




Présentation de l'éditeur
« Que vaut véritablement une moyenne ? », « ce n’est pas par hasard si... », « les penchants », « les propensions »… autant d’expressions entrées dans le vocabulaire des sciences humaines et sociales depuis plus d’un siècle, et présentes aujourd’hui dans le discours quotidien. Elles ont été formées d’après Adolphe Quételet et avec le succès de la statistique morale au XIXe siècle, puis en passant par la critique sociologique dont la thèse complémentaire soutenue par Maurice Halbwachs en janvier 1913 fut le point d’orgue.

L’ouvrage demeure méconnu, même s’il a nourri la réflexion de Georges Canguilhem sur le normal et le pathologique. C’est l’œuvre de jeunesse d’un élève d’Henri Bergson, familier de l’œuvre de Leibniz et surtout passionné par l’étude des faits sociaux et économiques selon la méthode sociologique d’Emile Durkheim. L’ouvrage annonce l’œuvre publiée dans l’entre-deux-guerres, aujourd’hui reconnue comme l’une des plus importantes du XXe siècle en sociologie.

Tenace, Halbwachs analyse le corpus quetelésien et offre un magnifique document au lecteur qui pourra exercer sa réflexion critique et sa sagacité empirique. Rigoureux et intuitif, il indique, dès 1912, certains des renouvellements les plus actuels de la sociologie : les phénomènes sociaux sont complexes (Halbwachs reprend le mot de Henri Poincaré) et il faut en passer par le raisonnement probabiliste.

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