Carole Reynaud-Paligot
De l’Identité nationale
Science, race et politique en Europe et aux Etats-Unis, XIXe-XXe siècles
Puf
2011
Présentation de l'éditeur
A partir des années 1850, une véritable " internationale raciologique "
voit le jour au sein des sociétés occidentales : des sociétés savantes
apparaissent, des cours sont dispensés, des revues et des ouvrages sont
publiés, des musées exposent des collections de crânes, des cerveaux
momifiés aux côtés d'objets ethnologiques.
Cette science s'installe
au moment où les identités collectives prennent comme référence centrale
la nation, au moment où s'affirment et s'exacerbent les identités
nationales des Etats occidentaux. La science des races apporte ainsi sa
contribution à la construction des identités nationales au sein des
nations occidentales, contribuant à une véritable racialisation des
identités dans des États très différents : les anciens Etats-nations
(France et Grande-Bretagne), les vieux Empires multiculturels
(Autriche-Hongrie, Russie tsariste puis soviétique), les Etats-nations
en formation tels que l'Allemagne ou encore la Turquie kémaliste.
Chercheur
associée au Centre de recherche en histoire du XIXe siècle (Paris
I-Paris IV), l'auteur enseigne au sein des universités de New York et de
Californie à Paris. Elle est l'auteur de Parcours politique des
surréalistes 1919-1969 (Editions du CNRS, 1995, réimp. 2001), La
République raciale 1860-1930. Paradigme racial et idéologie républicaine
(PUF, 2006), Races, racisme et antiracisme dans les années 1930 (PUF,
2007).
« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».Pierre Bourdieu (1992)
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