« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


jeudi 7 février 2013

Emmanuel Roux, Machiavel, la vie libre

Emmanuel Roux
Machiavel, la vie libre
Cours & Travaux
Raisons d'agir
2013

Présentation de l'éditeur
En 2013, Le Prince aura 500 ans. Ce petit livre écrit entre mars et décembre 1513 est le plus lu et le plus commenté des ouvrages politiques. Pour beaucoup, l’acte de naissance de la pensée politique moderne.
   Pourtant, début 1513, le dessein de Machiavel est beaucoup plus pragmatique : il est d’attirer l’attention d’un Médicis, le plus jeune et le plus prometteur ; lui apprendre à saisir l’occasion qui se présente à Florence en 1513 pour dominer la fortune et fonder un État libre. Opuscule conçu pour rentrer en grâce auprès des nouveaux maîtres de Florence et de l’Église, Le Prince, écrit pour une occasion historique, est devenu une théorie générale de l’organisation politique des sociétés, de la construction d’un État libre.
   Le livre d’Emmanuel Roux est une réinterprétation à la fois historique et philosophique de Machiavel qui se fonde sur une lecture au pied de la lettre du projet de Machiavel pour un jeune Prince d’inventer un ordre social à la fois viable socialement et souhaitable politiquement.
   Pour comprendre cela, il ne faut pas perdre de vue que Le Prince est une œuvre historiquement située et représente l’une des critiques les plus féroces de la religion catholique en politique.
   Mais ce qui fait l’universalité de l’œuvre, c’est sa définition de la vie libre comme objectif de l’ordre politique. Organiser la société pour Machiavel, c’est créer une vie qui échappe aux revers de fortune mais surtout aux rapports de domination.
    C’est en cela qu’il est un penseur de la démocratie : non pas d’une démocratie de la coopération volontaire, de la solidarité participative et unanime, mais, au contraire, d’une démocratie basée sur l’acceptation des différences et des conflits. Pour lui, la démocratie est le régime qui tient les deux bouts de l’exigence politique : l’acceptation du conflit et la construction d’une sociabilité civile capable de préserver et fortifier les bases matérielles et morales de la vie libre.
L'auteur, Emmanuel Roux est agrégé en philosphie.

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