« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


mercredi 23 septembre 2015

vidéo: Frédéric Lordon, Imperium. Structures et affects des corps politiques

vidéo: Frédéric Lordon, Imperium. Structures et affects des corps politiques
L'invité des Matins 2ème partie par Guillaume Erner, le 23.09.2015
Frédéric Lordon
Imperium
Structures et affects des corps politiques
La Fabrique
2015 


Présentation de l'éditeur
Que faire des idéaux que sont l’internationalisme, le dépérissement de l’Etat et l’horizontalité radicale ? Les penser. Non pas sur le mode de la psalmodie mais selon leurs conditions de possibilité. Ou d’impossibilité ? C’est plutôt la thèse que ce livre défend, mais sous une modalité décisive : voir l’impossible sans désarmer de désirer l’impossible. C’est-à-dire, non pas renoncer, comme le commande le conservatisme empressé, mais faire obstinément du chemin. En sachant qu’on n’en verra pas le bout.
Les hommes s’assemblent sous l’effet de forces passionnelles collectives dont Spinoza donne le principe le plus général : l’imperium – « ce droit que définit la puissance de la multitude ». Cet ouvrage entreprend de déplier méthodiquement le sens et les conséquences de cet énoncé. Pour établir que la servitude passionnelle, qui est notre condition, nous voue à la fragmentation du monde en ensembles finis distincts, à la verticalité d’où ils tirent le principe de leur consistance, et à la capture du pouvoir. Il ne s’en suit nullement que l’émancipation ait à s’effacer de notre paysage mental – au contraire ! Mais elle doit y retrouver son juste statut : celui d’une idée régulatrice, dont l’horizon est le communisme de la raison.
Frédéric Lordon est économiste et philosophe, directeur de recherche au CNRS. 

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