« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


vendredi 18 mars 2016

Politiques de l’alternance. Sociologie des changements (de) politiques, Sous la direction de Philippe Aldrin, Lucie Bargel, Nicolas Bué, Christine Pina

Politiques de l’alternance
Sociologie des changements (de) politiques
Sous la direction de Philippe Aldrin, Lucie Bargel, Nicolas Bué, Christine Pina 
éditions du Croquant
SocioPo
2016

Présentation de l'éditeur
À plus d’un an de l’élection présidentielle de 2017, les leaders de l’opposition politique affirment déjà la nécessité d’une alternance au pouvoir. Leur discours, devenu routinier, consiste à valoriser l’alternance à la fois pour elle-même, comme signe de « bonne santé démocratique », et aussi parce qu’elle est supposée porteuse de changements politiques et sociaux. Plus largement, toute une série d’acteurs (responsables politiques et militants, collaborateurs d’élus et agents administratifs, journalistes et commentateurs politiques, représentants de la société civile, des salariés, de groupes de pression, etc.) se positionne dans l’optique d’une éventuelle alternance à venir. Intégrée par les acteurs politiques comme par ceux qui dépendent de leurs décisions, l’alternance est ainsi anticipée par de nombreux pans de la société, en même temps qu’elle est présentée comme salutaire pour le régime et les institutions.
Pourtant, la notion d’alternance au pouvoir n’a pas toujours constitué une catégorie d’entendement du jeu politique. En France, c’est dans les années 1970 que son emploi s’est répandu, tandis que dans de nombreux pays, y compris démocratiques, elle ne fait guère sens.
Comment expliquer que la compétition politique soit désormais pensée en termes d’alternance ? A quelles conditions une alternance se produit-elle ? Quels effets politiques et sociaux peut-on imputer à l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle majorité ?
Cet ouvrage regroupe une quinzaine de contributions de politistes, réparties en trois parties. La première permet de comprendre à quelles conditions une alternance produit du changement. La deuxième partie revient sur la première alternance de la 5e République, celle de 1981, pour en comprendre le caractère historique. Enfin, la troisième partie élargit le regard en étudiant l’alternance dans des espaces politiques infranationaux ou non démocratiques.
Ce livre est destiné aux chercheurs et étudiants en sciences sociales, mais aussi plus largement à toute personne intéressée par la politique et soucieuse de mieux connaître ce phénomène caractéristique des démocraties contemporaines.
Philippe Aldrin, Professeur de science politique, CHERPA, Sciences Po Aix
Lucie Bargel, Maîtresse de conférences en science politique, ERMES, Université de Nice-Sophia Antipolis
Nicolas Bué, Professeur de science politique, CERAPS, Université d’Artois
Christine Pina, Maîtresse de conférences HDR en science politique, ERMES, Université de Nice-Sophia Antipolis et Pacte


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