audio: Gisèle Sapiro, Les Ecrivains et la politique en France. De l'Affaire Dreyfus à la guerre d'Algérie
La Suite dans les idées par Sylvain Bourmeau, 22/09/2018
Entre œuvre et histoire, les lieux d'écrivains (2/4)Entre littérature et politique, les écrivains d’extrême-droite, des années 1930 à l’épuration
avec Anne Simonin
La Fabrique de l'Histoire par Emmanuel Laurentin, le 18/09/2018
Écrivains et politique, un compagnonnage ambigu
Politique ! par Hervé Gardette, le 08/09/2018
Gisèle Sapiro
Les Ecrivains et la politique en France
De l'Affaire Dreyfus à la guerre d'Algérie
Seuil
2018
Présentation de l'éditeur
De
l’affaire Deyfus à la fin des années 1960, on ne compte plus les
écrivains qui ont incarné en France la figure de l’« intellectuel »,
celui qui s’engage dans la cité en mobilisant son pouvoir symbolique.
On pense tout de suite à Zola. Mais aussi à Aragon, à Malraux, à Sartre, à Simone de Beauvoir, et à tant d’autres. Autrement dit, d’abord aux écrivains de gauche ou, à tout le moins, réputés « progressistes ». Cependant, si Malraux fut le premier ministre de la Culture français, et si le modèle sartrien de l’engagement a connu une diffusion mondiale, il ne faudrait pas oublier pour autant ceux qui, au nom de leur engagement à droite, se sont illustrés dans les années sombres de notre histoire : Maurras, Brasillach, Rebatet, Drieu la Rochelle, Céline. Le regain d’intérêt pour leurs écrits les plus virulents dans un contexte de montée de l’extrême droite et de la xénophobie nous invite au contraire à un retour sur l’histoire de leurs engagements.
De fait, toutes les représentations étudiées dans ce livre demeurent profondément ancrées dans notre culture politique et ont même connu un regain d’actualité depuis les années 1990, qu’il s’agisse des catégories de droite et de gauche (malgré les tentatives de nier leur validité), du débat Orient/Occident (le « choc des civilisations »), ou encore des affrontements politiques autour de l’« identité nationale ». Elles constituent le vivier auquel puisent les intellectuels, les prophètes et les idéologues d’aujourd’hui, comme en témoigne l’épilogue de ce livre.
D’où la nécessité d’en revisiter l’histoire et d’en comprendre les ressorts culturels et professionnels, comme nous le propose cet essai documenté et profondément neuf, qui interroge aussi les formes de l’engagement.
Gisèle Sapiro est directrice de recherche au CNRS et directrice d’études à l’EHESS. Auteure de La Guerre des écrivains, 1940-1953 (Fayard, 1999), de La Responsabilité de l’écrivain (Seuil, 2011) et de La Sociologie de la littérature (La Découverte, 2014), elle a dirigé Translatio. Le marché de la traduction en France à l’heure de la mondialisation (2008), L’Espace intellectuel en Europe (2009) et Profession ? Écrivain (2017).
On pense tout de suite à Zola. Mais aussi à Aragon, à Malraux, à Sartre, à Simone de Beauvoir, et à tant d’autres. Autrement dit, d’abord aux écrivains de gauche ou, à tout le moins, réputés « progressistes ». Cependant, si Malraux fut le premier ministre de la Culture français, et si le modèle sartrien de l’engagement a connu une diffusion mondiale, il ne faudrait pas oublier pour autant ceux qui, au nom de leur engagement à droite, se sont illustrés dans les années sombres de notre histoire : Maurras, Brasillach, Rebatet, Drieu la Rochelle, Céline. Le regain d’intérêt pour leurs écrits les plus virulents dans un contexte de montée de l’extrême droite et de la xénophobie nous invite au contraire à un retour sur l’histoire de leurs engagements.
De fait, toutes les représentations étudiées dans ce livre demeurent profondément ancrées dans notre culture politique et ont même connu un regain d’actualité depuis les années 1990, qu’il s’agisse des catégories de droite et de gauche (malgré les tentatives de nier leur validité), du débat Orient/Occident (le « choc des civilisations »), ou encore des affrontements politiques autour de l’« identité nationale ». Elles constituent le vivier auquel puisent les intellectuels, les prophètes et les idéologues d’aujourd’hui, comme en témoigne l’épilogue de ce livre.
D’où la nécessité d’en revisiter l’histoire et d’en comprendre les ressorts culturels et professionnels, comme nous le propose cet essai documenté et profondément neuf, qui interroge aussi les formes de l’engagement.
Gisèle Sapiro est directrice de recherche au CNRS et directrice d’études à l’EHESS. Auteure de La Guerre des écrivains, 1940-1953 (Fayard, 1999), de La Responsabilité de l’écrivain (Seuil, 2011) et de La Sociologie de la littérature (La Découverte, 2014), elle a dirigé Translatio. Le marché de la traduction en France à l’heure de la mondialisation (2008), L’Espace intellectuel en Europe (2009) et Profession ? Écrivain (2017).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire