« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


vendredi 21 septembre 2018

Journée d’études: Le temps des pratiques : Pierre Bourdieu, 26 et 27 septembre 2018, Besançon

Le temps des pratiques : Pierre Bourdieu
Journée d’études organisée par le Laboratoire Logiques de l’Agir avec le soutien du Projet Chrysalide 2018 « Approches sociologiques et philosophiques du temps social »
Mercredi 26 et jeudi 27 septembre 2018
Université de Franche-Comté, UFR SLHS, Grand Salon (E14), entrée par le 18 rue Chifflet (1er étage), 25000 Besançon
Journée ouverte à tous, dans la limite des places disponibles. Pas d’inscription requise.
Responsable et contact :
Laurent Perreau (laurent.perreauATuniv-fcomte.fr)




Présentation :
La question du temps est récurrente dans l’oeuvre de Bourdieu. Elle apparaît dès la thèse de philosophie, inachevée, qui portait sur les « structures temporelles de l’expérience affective  ». Les enquêtes ethnologiques et sociologiques de Travail et travailleurs en Algérie (1963) développent nombre d’analyses relatives à la temporalité des pratiques. L’esquisse d’une théorie de la pratique (1972), Le sens pratique (1980), les Méditations pascaliennes (1997) lui consacrent des chapitres entiers. Homo academicus (1984) et Les règles de l’art (1992) montrent encore que la prise en compte des pratiques temporelles est déterminante pour comprendre les logiques qui animent les champs académiques et littéraires.
Dans les Méditations pascaliennes, Bourdieu soutenait plus précisément l’idée que « la pratique n’est pas dans le temps, mais [qu’]elle fait le temps ». L’un des enjeux de sa sociologie des pratiques serait ainsi de restaurer, contre le point de vue scolastique, « le point de vue de l’agent agissant, de la pratique comme “temporalisation” ». La journée d’études « Pierre Bourdieu. Le temps des pratiques », organisée par le Laboratoire des Logiques de l’Agir le jeudi 27 septembre 2018 à Besançon, s’attachera à développer les implications de cette thèse, tout à la fois dans l’oeuvre de Bourdieu et au-delà de celle-ci. Quelles sont ses conséquences pour la sociologie des pratiques et pour la théorie sociologique de la pratique ? Quelle rupture opère-t-elle par rapport aux philosophies classiques du temps ? En quoi renouvelle-t-elle l’idée d’un temps social distinct du temps physique ou du temps vécu ?

Programme du mercredi 26 septembre
18h00-20h00 - Jean-Louis Fabiani (EHESS/CNRS, CESPRA UMR 8036) :
L’hystérésis, le temps et l’histoire
Programme du jeudi 27 septembre
Présidence : Arnaud Macé (Université de Franche-Comté, Logiques de l’Agir)
10h00 - Laurent Perreau (Université de Franche-Comté, Logiques de l’Agir) :
Introduction
10h15-11h15 - Bruno Ambroise (Université Paris 1/CNRS, ISJPS UMR 8103) :
Rapport au temps et vision scolastique
11h15-12h15 - Claude Gautier (ENS Lyon, Triangle UMR 5206)
Le temps de la production et le temps de la reproduction: quelques hypothèses de lecture
12h15-14h00 : Pause déjeuner
Présidence : Vincent Bourdeau (Université de Franche-Comté, Logiques de l’Agir)
14h-15h - Laurent Perreau (Université de Franche-Comté, Logiques de l’Agir) :
Le sujet du temps : Husserl, Sartre, Bourdieu
15h-16h - Cécile Lavergne (Université de Lille, STL UMR 8163) :
Penser l’hypothèse d’une impuissance temporelle avec Pierre Bourdieu
16h-16h15 : Pause
Présidence : Laurent Perreau (Université de Franche-Comté, Logiques de l’Agir)
16h15-17h15 - Vincent Bourdeau (Université de Franche-Comté, Logiques de l’Agir) :
La dialectique de la dévaluation et du rattrapage: temps social et sens du placement chez
Bourdieu
17h15-17h30 : Discussion générale et clôture
Journée ouverte à tous, dans la limite des places disponibles. Pas d’inscription requise.







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