« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


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lundi 8 octobre 2018

vidéo: Maud Simonet, Travail gratuit : la nouvelle exploitation ?

Maud Simonet
Travail gratuit : 
la nouvelle exploitation ?
Textuel
Idées-débats
2018
Présentation de l'éditeur
Éclairage critique sur les frontières entre bénévolat, volontariat et salariat.
Qu’y a-t-il de commun entre une bénévole chargée des activités périscolaires dans une école, une allocataire de l’aide sociale qui nettoie les parcs de New York ou le rédacteur d’un blog en ligne?
Des milliers d’heures de travail exercées gratuitement pour faire fonctionner associations, services publics et entreprises.
Que nous apprennent ces différentes formes « citoyennes » et « numériques » de travail gratuit? À qui profite-t-elles et qui y est assigné?
En repartant des grandes leçons de l’analyse féministe du travail domestique, et en se fondant sur plusieurs enquêtes de terrain menées en France et aux États-Unis, Maud Simonet propose une approche critique du travail par sa face gratuite. Elle analyse ces formes d’exploitation qui se développent au nom de l’amour, de la passion ou de la citoyenneté et participent à la néolibéralisation du travail dans les mondes publics et privés.

Maud Simonet est chargée de recherches en sociologie au CNRS et directrice de l’IDHES-Nanterre. Elle a publié Le travail bénévole. Engagement citoyen ou travail gratuit? (La Dispute, 2010) et Who Cleans the Park? Public work and Urban Governance in New York City, avec John Krinsky (Presses de l’Université de Chicago).

dimanche 14 novembre 2010

à paraître: Gérard Rimbert, Vieillards sous bonne garde


Gérard Rimbert
Vieillards sous bonne garde
Réparer l’irréparable en maison de retraite

Editions du Croquant
janvier 2011


Présentation de l'éditeur
Au cours des années 1960, alors que s’accentue en France l’exigence d’humanisation des pratiques d’accompagnement de la dépendance, les résidents des maisons de retraite, de plus en plus âgés et dégradés, sont aussi de moins en moins aptes à manifester leur « humanité ».

Pour échapper à l’image du « mouroir », les établissements mettent en valeur les vieillards les plus présentables, les autres étant, de ce fait même, disqualifiés. Cette organisation contribue à hiérarchiser les tâches et les personnels, distribués entre façade et zone d’ombre. Les tâches d’entretien des relations interpersonnelles et des statuts sociaux s’opposent à celles qui relèvent du simple gardiennage des corps, d’où une hiérarchie au sein du personnel superposable à celle entre « bons » et « mauvais vieux ».

Tenus de réparer l’irréparable, c’est paradoxalement en s’opposant aux règles « humanistes » de l’institution que certains employés des maisons de retraite adoptent des postures réparatrices. La professionnalisation du milieu gériatrique repose, de fait, sur des compétences techniques, mais aussi sur des dispositions morales (comme celles des bénévoles des petits frères des Pauvres).

Jouant de l’observation discrète autant que de la participation, confrontant les pratiques les plus refoulées aux discours les plus enchantés, cette enquête sociologique démonte les mécanismes d’une vieillesse à plusieurs vitesses et aide à comprendre ce que signifie au quotidien l’exigence d’endiguer l’irréversible.