« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


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jeudi 9 janvier 2020

Antisyndicalisme : la vindicte des puissants, Gilles Christoph, Sabine Remanofsky, Marc Lenormand (coord.)

Antisyndicalisme
la vindicte des puissants
Gilles Christoph
Sabine Remanofsky
Marc Lenormand
(coord.)
2019


Présentation de l'éditeur
Pourquoi le mouvement syndical connaît-il un déclin continu depuis plusieurs décennies, en Europe comme en Amérique du Nord ? Le syndicalisme serait-il un modèle dépassé, une relique des luttes sociales de l’ère industrielle ?
À partir d’études de cas portant sur la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, cet ouvrage souligne le rôle qu’a joué, dans le reflux récent du syndicalisme, le déploiement d’un large répertoire de discours et de dispositifs antisyndicaux : dénonciation de l’archaïsme des organisations syndicales, marginalisation de celles-ci dans le débat public, lois rendant plus difficile l’implantation syndicale ou le recours à la grève, remplacement de la négociation collective par le contrat individuel, ou encore répression parfois brutale des conflits sociaux.Cet antisyndicalisme virulent ne constitue pas pour autant une nouveauté. Les contributions rassemblées ici rappellent que l’hostilité du patronat et des gouvernements est aussi ancienne que les tentatives des travailleurs de se rassembler pour améliorer leurs conditions d’existence et obtenir de nouveaux droits.
Gilles Christoph et Sabine Remanofsky enseignent à l’École normale supérieure de Lyon et sont chercheur·e·s associé·e·s au laboratoire Triangle.
Marc Lenormand est maître de conférences en civilisation britannique à l’université Paul-Valéry-Montpellier 3 et chercheur au laboratoire EMMA.




lundi 8 octobre 2018

vidéo: Maud Simonet, Travail gratuit : la nouvelle exploitation ?

Maud Simonet
Travail gratuit : 
la nouvelle exploitation ?
Textuel
Idées-débats
2018
Présentation de l'éditeur
Éclairage critique sur les frontières entre bénévolat, volontariat et salariat.
Qu’y a-t-il de commun entre une bénévole chargée des activités périscolaires dans une école, une allocataire de l’aide sociale qui nettoie les parcs de New York ou le rédacteur d’un blog en ligne?
Des milliers d’heures de travail exercées gratuitement pour faire fonctionner associations, services publics et entreprises.
Que nous apprennent ces différentes formes « citoyennes » et « numériques » de travail gratuit? À qui profite-t-elles et qui y est assigné?
En repartant des grandes leçons de l’analyse féministe du travail domestique, et en se fondant sur plusieurs enquêtes de terrain menées en France et aux États-Unis, Maud Simonet propose une approche critique du travail par sa face gratuite. Elle analyse ces formes d’exploitation qui se développent au nom de l’amour, de la passion ou de la citoyenneté et participent à la néolibéralisation du travail dans les mondes publics et privés.

Maud Simonet est chargée de recherches en sociologie au CNRS et directrice de l’IDHES-Nanterre. Elle a publié Le travail bénévole. Engagement citoyen ou travail gratuit? (La Dispute, 2010) et Who Cleans the Park? Public work and Urban Governance in New York City, avec John Krinsky (Presses de l’Université de Chicago).

mercredi 14 février 2018

Actes de la recherche en sciences sociales, 2017, N° 220 ,Varia

Actes de la recherche en sciences sociales, 2017, N° 220 ,Varia
Seuil
2018


Page 4 à 25
Francis Lebon, Maud Simonet
« Des petites heures par-ci par-là »
Quand la réforme des rythmes scolaires réorganisait le temps des professionnels de l’éducation
Page 26 à 47
Hadrien Clouet, Jean-Marie Pillon
Le chômeur et le chronomètre
Course contre la montre à Pôle emploi
Page 49 à 67
Brice Le Gall
L’aggiornamento d’un département d’économie
Conversion à la gestion et marginalisation des savoirs critiques
Page 68 à 85
Marianne Blanchard, Sophie Orange, Arnaud Pierrel
La noblesse scientifique
Jugements scolaires et naturalisation des aspirations en classes préparatoires aux grandes écoles
  
Page 87 à 101 
Laure Flandrin
Les contradictions du capitalisme informationnel à la lumière de l’affaire Renault, 2010-2011
Résumé 
 

vendredi 15 février 2013

Le travail associatif, Sous la direction de Matthieu Hély et Maud Simonet

Le travail associatif
Sous la direction de Matthieu Hély et Maud Simonet
P.U.Paris Ouest
2013

Présentation
Cet ouvrage collectif appréhende le monde associatif comme monde du travail. Il s'ouvre sur une réflexion autour des modalités d'exercice du travail associatif en interrogeant la frontière entre la sphère professionnelle et le « hors travail ». Les relations avec les différentes « parties prenantes » font également l'objet d'études spécifiques : avec les entreprises mécènes investies dans des partenariats avec le monde associatif, comme avec les collectivités publiques qui considèrent désormais les associations comme de véritables « opérateurs de politiques publiques ». Si le monde associatif est souvent défini comme un « tiers secteur » qui se situe entre le secteur privé lucratif et le secteur public, il demeure très largement structuré par leurs normes et leurs pratiques. Il peut contribuer cependant à servir des missions d'intérêt général et peut se poser comme une solution à la « crise de l'État-providence » ; il est alors envisagé comme une « alternative au capitalisme ». Les contributions présentées ici révèlent toutes ces ambivalences et dressent un portait nuancé des nombreuses promesses d'émancipation incarnées par le monde associatif. 
Sommaire

  • Introduction générale, Matthieu HELY, Maud SIMONET
LES TRAVAILLEURS ASSOCIATIFS SONT-ILS DES SALARIES COMME LES AUTRES ?

  • Le travail associatif : des salariés intrinsèquement motivés, Mathieu NARCY
  • À l'ombre du monde associatif, l'incertaine professionnalisation des animateurs socioculturels et des formateurs d'adultes (1982-2002), Francis LEBON, Emmanuel DE LESCURE
  • Rethinking voluntary work: dimensions of class, gender and culture, Rebecca TAYLOR
  • Sois stage et tais-toi ? Le sous salariat démasqué, Julien BAYOU, Fanny CASTEL
« L'ENTREPRISE ASSOCIATIVE » AU SERVICE DE « L'ENTREPRISE CITOYENNE » ?

  • Les bonnes volontés à l'épreuve de l'efficience dans le champ de l'aide alimentaire, Jean-Pierre LE CROM, Jean-Noël RETIERE
  • Le prix de la citoyenneté, Anne BORY, Maud SIMONET
  • Les « banquiers solidaires » : pour une économie de la rupture ?, Pascale MOULEVRIER
  • Les générosités obligées. Mutations des politiques sociales et mécénat des entreprises dans la France des années 1990, Sabine ROZIER
LE TRAVAIL ASSOCIATIF : RENOUVELLEMENT OU REMISE EN CAUSE DU SERVICE PUBLIC ?

  • L'association, un monde à part ?, Yves LOCHARD
  • Les mobilisations en faveur d'une loi contre les exclusions (1994-1998) ou comment faire reconnaître des savoirs associatifs sur la pauvreté, Eric CHEYNIS
  • Les Enfants de Don Quichotte face au travail de relogement des SDF du canal Saint-Martin : une politisation ambigüe, Olivier LOUAIL
  • Des entreprises associatives en concurrence : le cas de la lutte contre l'exclusion, Marie LOISON-LERUSTE, Matthieu HELY
  • Bibliographie générale

samedi 20 octobre 2012

Sociétés contemporaines 87, 2012. Déni de travail. L'invisibilisation du travail aujourd'hui (HORS DOSSIER, Rémi Lenoir, L'ÉTAT SELON PIERRE BOURDIEU)

Sociétés contemporaines 87, 2012
Déni de travail. L'invisibilisation du travail aujourd'hui
 
Le dossier de ce numéro prolonge les analyses féministes sur le travail invisible en s'intéressant, au-delà du travail domestique, aux processus d'invisibilisation du travail en cours dans différents espaces sociaux, pour certains relativement nouveaux. L’article de Fabrice Guilbaud et celui de John Krinsky et Maud Simonet portent, respectivement, sur les mécanismes de déni du travail effectué par les détenu(e)s et par les bénévoles et les allocataires de l’aide sociale dans les parcs de New York. A contrario, le texte de Dominique Vidal et Isabel Georges et celui de Romain Pudal examinent les phénomènes récents de visibilisation, sur les plans juridique et social, de catégories de travailleurs jusque-là non reconnus comme tels : les « nounous » et travailleuses sociales au Brésil et les pompiers volontaires en France. Si ce dossier souligne les limites et les résistances, à la fois objectives et subjectives, à la visibilisation, il permet d’approfondir deux questions : celle de l’extension du domaine de l’invisible de l’espace domestique à celui de l’espace public et celle des liens entre rapports sociaux et formes d’invisibilisation du travail.
 

SOMMAIRE

Dossier : Déni de travail. l'invisibilisation du travail aujourd'hui

Page 5 à 23
John Krinsky et Maud Simonet   Déni de travail : l'invisibilisation du travail aujourd'hui Introduction Introduction

Page 25 à 47
Isabel Georges et Dominique Vidal   La formalisation de l'emploi à l'épreuve du travail invisible Deux cas de figure de travailleuses de service au Brésil

Page 49 à 74
John Krinsky et Maud Simonet   La servitude et le volontaire : les usages politiques du travail invisible dans les parcs de la ville de New York

Page 75 à 97
Romain Pudal   Travailleurs inachevés et syndicalisation paradoxale : ce que nous apprend le cas des pompiers volontaires

Page 99 à 121
Fabrice Guilbaud   Contester et subir : formes et fondements de la critique sociale des travailleurs détenus

Hors dossier

Page 123 à 154
Rémi Lenoir   L'État selon Pierre Bourdieu

Page 155 à 173
Thomas Alam et al.   Science de la science de l'État : la perturbation du chercheur embarqué comme impensé épistémologique
Résumé ]

vendredi 3 juin 2011

Des sociologues sans qualités ? Pratiques de recherche et engagements sous la direction de Delphine NAUDIER et Maud SIMONET


Des sociologues sans qualités ?
Pratiques de recherche et engagements

Sous la direction de Delphine NAUDIER et Maud SIMONET
La Découverte
2011


Présentation de l'éditeur
Les sociologues sont-ils des savants « neutres » détachés des contingences historiques et politiques, échappant aux lois de l’économique et du social ? Tandis qu’ils observent, analysent, mettent en lien toutes ces dimensions de la vie pour expliquer les autres, seraient-ils, de leur côté, tenus d’être des humains sans qualités pour faire une recherche de qualité ?
Jusqu’à présent, la question de l’engagement du sociologue a essentiellement été posée sous l’angle de ses convictions idéologiques, de ses partis pris politiques ou de son militan-tisme, et jugée à l’aune de la « neutralité axiologique », selon laquelle un bon savant ne devrait pas porter de jugement de valeur dans son travail. Les contributions réunies ici permettent au contraire de comprendre comment les sociologues font leur travail alors même qu’ils sont engagés et font partie du monde social qu’ils analysent. Des sociologues de sexe, d’âge et d’école différents apportent une réflexion sur leurs manières concrètes de faire leur métier, en articulant pratiques de recherches et engagements politiques, institutionnels, professionnels, mais aussi biographiques et parfois même intimes.
Loin de la représentation éthérée et asociale du chercheur enfermé dans sa tour d’ivoire, cet ouvrage donne à voir des travailleurs scientifiques immergés dans le monde social qu’ils ont pour « métier et vocation » d’analyser. En dévoilant des expériences vécues de ce travail intellectuel méconnu du grand public, il s’adresse à toutes celles et tous ceux qui veulent comprendre la réalité du métier de chercheur en sciences sociales.

table des matières
Introduction, par Delphine Naudier et Maud Simonet
L’impossible neutralité : les féministes contre Raymond Aron
La réflexivité comme nouvel impératif ?
L’objectivation en pratiques : retour sur les engagements des sociologues
I / Engagements militants et recherche scientifique : quand les sociologues s'engagent politiquement
Une prise de position dans la socio-histoire du communisme et du militantisme, par Bernard Pudal
La configuration héroïque - La deuxième configuration : la mise en cause des « mythes » - Une configuration dissociée - Les militantismes
Ethnographie et engagement politique en Nouvelle-Calédonie, par Alban Bensa
La recherche par la lutte et réciproquement - Critique sociale et critique savante - Enchanter ou réhabiliter - Comprendre et persuader - Raisons d’agir
Féminisme et syndicalisme : peut-on objectiver le savoir militant ?, par Anne-Marie Devreux
Un itinéraire militant et professionnel - La pensée féministe peut-elle produire une pensée scientifique, peut-elle « faire science » ? - Pratique de la recherche « engagée » : réflexions sur les contraintes qu’imposent aux dominé(e)s la minorisation de leur pensée - Pour conclure, quelques réflexions sur l’objectivité
Travail militant et/ou travail sociologique ? Faire de la sociologie des mouvements sociaux en militant, par Xavier Dunezat
Préalable : objet de recherche, méthodologie, terrains - Le militant désenchanté et la sociologie - Quand le chercheur prend le dessus sur le militant - Quand le militant prend le dessus sur le chercheur - Quand le militant doit laisser une place au chercheur - La restitution : une pratique de recherche marquée du sceau des rapports militants - Restitutions - L’activité de restitution chez un militant sociologue
II / Légitimié scientifique et relation au terrain : quand le sociologue est engagé par l'objet
L’acteur et le sociologue. La commission Stasi, par Jean Baubérot
La création de la Commission Stasi - La construction d’un esprit de groupe - L’unité se forge face à un adversaire - De l’esprit de groupe à la constitution d’une idéologie dominante - Un processus de persuasion mutuelle - Mardi 9 et jeudi 11 décembre 2003 : le dernier acte - Et maintenant…
Peut-on enquêter sur l’égalité professionnelle sans intervenir ? Retour sur une recherche en entreprise, par Cécile Guillaume et Sophie Pochic
Enquêter en entreprise : une situation singulière ? - Résister à la commande : la condition sine qua non - Construire la confiance, sur un fil entre distanciation et engagement - La restitution au terrain, épreuve de vraisemblance et de pédagogie - Le don/contre-don : devenir l’expert-maison pour rester sur le terrain
La grande bourgeoisie : un objet de recherche militant ?, par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot
Un objet impossible - Une sociologie amputée - Les raisons du silence - De la résistance clandestine à la guerre ouverte - Valeur heuristique du scandale - Le moment ou jamais
Un fils de « bourgeois » en terrain ouvrier. Devenir sociologue dans les années 1980, par Stéphane Beaud
S’intellectualiser à la fac… - Le détour par « Sciences Po » et la conversion vers la sociologie - Entre immigrés et ouvriers : hésitations sur le choix de l’objet dans le contexte des années 1980… - Rapport au « terrain » et dispositions sociales
III / Le double « JE » du sociologue : quand le sociologue engage sa personne sur le terrain
L’expérience du sociologue comme voie d’accès au monde des autres, par Daniel Bizeul
Un moyen usuel de compréhension : trouver des équivalents dans ses propres expériences - Mélanie : une figure de voyageuse assimilable à celles de mon milieu d’origine - Alain : le pendant « néo-nazi » de l’un de mes proches amis
Intimité et couleur des choses : du corps à corps au mot à mot. Ethnographie des expériences intimes liées à l’usage de drogues en milieu précaire, par Patricia Bouhnik
Accrocher et comprendre - Une approche compréhensive de la vie avec les drogues illicites - L’espace de la subjectivation et de la compréhension - Toucher l’intime : l’expérience du dédoublement - La passion, l’engagement : forces et limites du « je »
La chair et le texte : l’ethnographie comme instrument de rupture et de construction, par Loïc Wacquant
Prélude calédonien - Le gym, le ghetto et l’État : microsociologie charnelle et macrosociologie analytique - L’ethnographie comme instrument de rupture et de construction théorique - Le corps (du sociologue) comme vecteur de connaissance - Pour une réflexivité épistémique : de la chair au texte
Sociologue et danseur, quand la vocation se fait double, par Pierre-Emmanuel Sorignet
Le culte de la réussite scolaire - Autodidaxie et vocation artistique - Des vocations ancrées dans des univers désargentés - Le rapport de l’enquêteur à son objet : ce que la sociologie doit à la danse… - … et ce que la danse doit à la sociologie - L’accès à la vie d’artiste : une double incorporation
Notices biographiques.

Delphine Naudier est sociologue, chargée de recherches au CNRS, affiliée à l’équipe CSU (Cultures et sociétés urbaines) du Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (laboratoire CRESPPA CNRS/Paris-VIII). Maud Simonet est sociologue, chargée de recherches au CNRS IDHE (Institutions et dy-namiques historiques de l’économie)-Umr 8533-Paris-Ouest-Nanterre.