« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


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jeudi 13 septembre 2018

Gilles Laferté, L’embourgeoisement: une enquête chez les céréaliers


Gilles Laferté 
L’embourgeoisement: une enquête chez les céréaliers
Raisons d'Agir
Cours & Travaux
2018


Présentation de l'éditeur
Fin des paysans, crises agricoles, telles sont les représentations les plus communes sur les mondes agricoles. Au contraire, l’enquête ethnographique auprès des céréaliers de l’Est de la France présentée dans ce livre décrit un processus social large propre à de nombreux groupes sociaux bien au-delà de l’agriculture, celui d’embourgeoisement, compris non seulement comme un enrichissement, mais tout autant comme un sens donné à la mobilité sociale ascendante. Au-delà de l’accumulation du capital économique qui en est la condition, l’embourgeoisement se révèle comme une mobilité sociale conservatrice, ici collective, respectueuse de l’ordre social et de la légitimité culturelle des dominants, mobilité ascendante que l’on peut opposer à d’autres formes de mobilité sociale comme celles associées par exemple à la gentrification.
Ce livre décrit les mouvements de dépaysannisation initiés au début du xxe siècle et qui se sont prolongés jusqu’à l’embourgeoisement d’aujourd’hui. L’enquête détaille alors les revenus et le patrimoine de ces agriculteurs, leurs pratiques de consommation et leurs engagements, leurs manières d’habiter et leurs vacances, leurs diplômes et le devenir de leurs enfants, pour finalement faire de ces céréaliers contemporains une des figures qui intègrent les nouvelles franges patrimoniales et économiques de la bourgeoisie. Cette ethnographie des classes sociales démontre, au-delà des discours sur la détresse paysanne, combien l’agriculture française est plurielle.
Gilles Laferté est sociologue, directeur de recherche Inra à l'UMR Cesaer.

vendredi 18 mai 2018

vidéo: Rémi Sinthon, Repenser la mobilité sociale



Collection: Livres en scène .  Copyright : Direction de l'Image et de l'Audiovisuel de l'EHESS,/2018
Rémi Sinthon
Repenser la mobilité sociale
EHESS
En temps & lieux
2018
Présentation de l'éditeur
Comment décrire la place de chacun dans une société ? Comment rendre compte de la position sociale atteinte par un individu, par une famille ou par un groupe ?
Rémi Sinthon dresse un bilan critique de la façon dont la sociologie a abordé jusqu'à présent les questions de stratification et de mobilité sociales. Il décèle une série d'impensés récurrents de la discipline et suggère en conséquence d'abandonner la notion même de mobilité sociale. Inspiré par les travaux de Pierre Bourdieu, il opte pour une analyse radicalement différente qui met au premier plan l'investissement et la reconversion des capitaux.
Rémi Sinthon est docteur en sociologie de l'EHESS. Il travaille sur la formation des statuts sociaux dans la France contemporaine, sur le rôle qu'y prennent les différents capitaux et les modes de socialisation associés. Il s'est intéressé plus spécifiquement à l'entrée dans l'âge adulte, aux usages du capital culturel, aux inégalités devant le système éducatif et à l'inscription territoriale des capitaux.