« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».Pierre Bourdieu (1992)
dimanche 4 juillet 2010
à paraître: Frédéric Lordon, Et...Fermer la Bourse ?
Frédéric Lordon
Et...Fermer la Bourse ?
La Découverte
(21 octobre 2010)
Présentation de l'éditeur
La crise financière ouverte en 2007 n'en finit pas de muter. Et chacun de ses nouveaux développements ajoute à sa gravité. Les tensions catastrophiques dans le secteur bancaire privé et leurs conséquences économiques récessionistes n'ont pu être maîtrisées que par les interventions étatiques massives... au prix de la conversion du problème en crise des dettes souveraines. Quoique cette évolution n'épargnera pas les autres zones, l'Union monétaire européenne s'est trouvée spécialement exposée par une crise qui en accuse toutes les malfaçons congénitales. L'existence même de la monnaie européenne se trouve mise en question. Et les Etats-Unis comme le Royaume-Uni pourraient également être portés à un point de rupture. Qui ne voit que nous sommes à un carrefour historique ? Si ces points critiques sont franchis, montre Frédéric Lordon dans ce livre, il est possible que d'ici peu nous changions de monde. Mais pour faire advenir quel autre ? Au moment où tous les doctrines et modèles qui ont soutenu le néolibéralisme menacent de voler en éclat, il n'est pas inutile de se donner les moyens d'anticiper et de se colleter une nouvelle fois à la lancinante question : " Que faire ? " Si la libéralisation financière a été le fer de lance du capitalisme néolibéral, c'est la libéralisation financière qu'il faut détruire, affirme Frédéric Lordon. Et ce dans toutes ses composantes : par la refonte complète des structures des marchés du crédit et de leurs dérivés ceux-là mêmes qui ont été impliqués dans le choc initial des subprimes et sur lesquels, en dépit des G20 à grand spectacle, aucune action significative n'a encore été entreprise ; par la mise au pas de la finance actionnariale, cette autre " finance " que la crise a relativement éclipsé alors qu'elle fait peser quotidiennement sur les entreprises et les salariés la contrainte de la rentabilité financière. Pour celle-ci, il faut envisager une solution radicale : fermer la Bourse ; enfin, pour les dettes souveraines en envisageant là aussi des moyens vigoureux de sortie par le haut : suspension de paiement, saisie des banques, démondialisation (ou renationalisation) du financement des déficits publics et refonte de la construction monétaire européenne.
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