« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


mardi 7 septembre 2010

revue Savoir/Agir n° 13, La crise, la fausse sortie


Savoir/Agir n° 13
La crise, la fausse sortie
Éditions du Croquant
2010









Le dossier : La crise, la fausse sortie a été coordonné par Frédéric Lebaron et Louis Weber.

Ce dossier de Savoir/agir revient sur les interprétations de la crise et sur ses conséquences dans différents domaines. À l’heure où la « reprise » de l’économie mondiale est présentée comme acquise par les commentateurs officiels, organisations internationales en tête, la crise économique, sociale et écologique mondiale, née des déficiences structurelles du capitalisme, continue de déstabiliser les sociétés et d’engendrer souffrances, protestations, révoltes. Elle suscite aussi de nouvelles formes de résignation et de pessimisme.

Rien n’est réglé dans la finance, où s’épanouit un « nouveau discours régulateur » et où se reconstituent rapidement les forces déstabilisatrices qui ont conduit à l’effondrement de 2008-2009 ; la politique économique, où une nouvelle offensive orthodoxe promeut la réduction drastique des dépenses publiques pour rétablir les « équilibres » ; les relations internationales, qui voient s’affirmer l’Asie émergente et, plus largement, les États-nations les moins dépendants des États-Unis et des puissances occidentales ; l’écologie, où l’échec du Sommet de Copenhague met en péril l’avenir même de la planète ; le monde du travail, au sein duquel le chômage, la précarité, les diverses formes de sous-emploi s’accroissent rapidement, alors que les inégalités de revenus continuent d’être au plus haut ; la politique, enfin, marquée par l’abstention ou diverses formes de radicalisation au sein des classes populaires...

Les auteurs dressent un premier « bilan » de la crise dans ces domaines, de ce qu’elle a changé ou va changer, et analysent les scénarios possibles d’une « sortie de crise » qui pourrait être le signal d’un réveil du mouvement social et de politiques économiques de gauche, au moment même où certains voudraient y voir une nouvelle restauration conservatrice.
Sommaire du numéro

Éditorial

Vous avez dit « populisme » ?, par Frédéric Lebaron
Dossier

La crise, la fausse sortie

Dossier coordonné par Frédéric Lebaron et Louis Weber

Libérale ou social-démocrate, les deux improbables stratégies de sortie de crise, par Henri Sterdyniak

Havres fiscaux et places financières sous-régulées, par Thierry Godefroy et Pierre Lascoumes

Peut-on sortir de la crise sans re-penser la gestion ?, par Jean-Luc Metzger

Payer plus pour être soigné moins, par Frédéric Pierru

Le vote et l’abstention en temps de crise, par Céline Braconnier

Acteurs et contradictions du capitalisme étatico-financier : quelques hypothèses, par Frédéric Lebaron
Grand entretien avec Jean-Paul Fitoussi

Une révolution dans la statistique publique ?
Paroles

Le « rapport de force ». Entretien avec un conseiller prud’homme de l’industrie, par Laurent Willemez.
La rhétorique réactionnaire

Populisme, par Gérard Mauger
Chronique de la gauche de gauche

Gauche radicale et transformation sociale en Europe, par Louis Weber
Alterindicateurs

Retraites et (in)sécurité économique : d’autres indicateurs (et d’autres politiques) sont possibles, par Frédéric Lebaron
Actualité

Un autre miracle allemand. La montée de la gauche allemande à la gauche de la social-démocratie, par Peter Wahl
Europe

Créer un espace public transnational : l’exemple des Attac d’Europe, par Marie Plassart et Michel Christian
Politiques d’ailleurs

Usines récupérées d’Argentine : genèse d’une mobilisation ouvrière inédite, par Maxime Quijoux
Culture

L’ère Onfray des universités populaires, par Hugues Lethierry
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Pour information: L’association Savoir/Agir a pris la suite de l’association Raisons d’agir, conformément à la décision prise par l’assemblée générale extraordinaire de cette dernière le 16 mars 2010.

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